Milford Sound

Enfin me direz-vous !! L'attraction n°1 du Lonely Planet !! Les fameux Fjords dont tout le monde parle !
(Notez bien que je suis en train d'écrire cet article en mangeant de délicieuses cerises charnues, juteuses et goûteuses de Cromwell, la capitale du fruit, achetées à rien du tout sur une camionette de bord de route...)
Ceci étant dit, revenons à Milford... Nous voici arrivées avec Céline à une sorte de gare côtière... Un grand édifice assez froid qui brasse les centaines de touristes en attente de leur croisière dans les fjords...
Il y a plusieurs bateaux amarrés. Des vraiment gros... Et des plus petits mais qui restent gros... On cherche du regard notre compagnie "Mitre Peak" (qui tient son nom de la montagne iconique de NZ, le Mitre Peak, qui s'élève dans les Fjords à plus de 1600m au dessus du niveau de la mer).
On ne trouve pas notre compagnie, mai ce n'est pas un mal, car on a pris cette compagnie pour la soi disant petite taille du bateau. Et tout ce qu'il y a devant nous, c'est gros... Et les 2 énormes compagnies Red Boat et Real Journey brassent un peu trop de monde à notre goût...
En fait certains bateau proposent des croisières de 3h tout confort avec repas à bord. Ce qui visiblement est une formule qui plait.
Tout à coup, au loin, on voit arriver un petit bateau... Enfin de genre 20m... C'est le notre :) Seulement une vingtaine de touriste en descend. Cool :)
On grimpe à bord, et en effet on est pas beaucoup. Mais en fait c'est bien plus cool comme ça, car la sorte de gare cotière commençait à nous oppresser, et dur de profiter d'un des plus gros endroits du monde au milieu d'une foule de car de touristes.
A bord c'est la bonne surprise, thé et café gratos et à volonté, ça tombe bien, il fait froid dehors :) Nous avons un capitaine et son moussaillon, quelques autres touristes et c'est tout. ça s'annonce bien.
Après un petit café réchauffant, on sort sur le pont. Entre le vent et les moteurs, incapable de comprendre les commentaires de notre capitaine... Mais c'est pas très grave, le paysage parle pour lui même....
C'est grandiose.... D'un coup, la foule semble bien loin, et on se sent bien peu de chose, au niveau de la mer entourées de montagnes qui culminent à plus de 1500mètres... La météo rend le paysage encore plus incroyable... Les nuages viennent s'accrocher dans les montagnes, et laissent passer quelques rayons de soleil qui se reflètent tel un miroir sur la mer... Certains pics sont sous les nuages mais on distingue tout de même une ombre gigantesque et imposante...
C'est juste super impressionnant...
Les bateaux de croisières se suivent et longent un bord du Fjord, tournent dans la mer Tasman, puis longent l'autre bord pour rentrer. Mais on se sent quand même seuls au monde... Au loin, sur l'autre rive, on aperçoit une mini tâche blanche en dessous d'une cascade de plusieurs centaines de mètres. Il me faut un bon moment pour me rendre compte que ce truc microscopique par rapport à la montagne derrière, c'est... un bateau !!!

(Trouvez le bateau sur cette photo et vous aurez une idée de l'échelle...)

L'avantage aussi que notre bateau a par rapport aux autres gigantesques usines à touristes, c'est qu'on peut aller au ras du bord. Mais vraiment au ras... Genre 1 mètre ou 2 pas plus. D'ailleurs notre capitaine en joue. On va rendre visite aux phoques tout gras et paresseux, et il s'amuse aussi à mouiller tout le pont avant en les mettant littéralement sous la cascade qui se déverse dans la mer... C'est assez fun, et ça donne des chouettes photos.
Comme on a vu les phoques, je demande au petit mousse si il n'y aurait pas dans le coin aussi les animaux qui vont avec, genre pingouins et dauphins. Il me répond que les pingouins en cette saison et en journée c'est mort, mais qu'il y a une chance de rencontrer des dusky dolphins, fingers crossed...
Un peu plus loin le bateau qui a entendu nos voeux s'arrete, et le capitaine annonce qu'on va rester là un peu, car c'était là qu'ils avaient eu la chance de voir des dauphins le matin.
Et c'est là que nous voici sur le pont avec Céline, 2 gâteuses pleines d'espoir, à appeler les dauphins, un peu comme j'appelerai Secco (mon super chat)...
Et le pire c'est que ça a marché !! On voit au loin un banc d'ailerons ! Je crie toute excitée à nos autres copains du bateau "Daulphins !!" dans un franglais tout pourri par l'excitation.
Les dauphins c'est juste génial. Quand ils sautent et jouent autour du bateau, on pourrait juste les regarder des heures (si le capitaine n'avait pas redémarré pour laisser la place à un autre bateau tout pourri...). Céline a fait un film fantastique et j'espère qu'elle pourra le poster sur son blog ! Pour ma part j'ai abandonné l'idée d'une photo de dauphin, ils sont trop rapides !
Un peu plus loin, on recroise un banc de dauphins, cette chance ! En fait les dauphins sont devenus encore plus stars que les montagnes. "Des Fjords de 1500m, pff, on s'en fout, y a des dauphins..."
Et encore une fois on doit repartir. Sur le retour il pleut pas mal, ce qui est cool avec Milford c'est que c'est pas grave, c'est beau aussi sous la pluie, et les cascades en deviennent que plus impressionnantes (les gens de la proue l'ont bien sentie...)
Le bateau rentre, mais on en a vraiment eu plein les yeux. Je me console de ne pas avoir vu de pingouins, par une super photo à mourir de rire que le mousse a pris lors d'une autre croisière de 3 yellow eyed penguins qui avancent d'un pas décidé dans la mer. Géniallissime. Et ça me corrobore dans mon idée que je veux voir des pingouins, et ne quitterai pas le pays avant d'avoir vu ces fantastiques petites créatures...

La Milford road...

On est rentrees le 27 au soir a Te Anau apres notre Routeburn. Apres un jour de repos, on repart pour la journee, pour voir les magnifiques fjords de Milford Sound (l'une des principales attraction de l'ile du Sud).
Le bus part a 10h du mat de Te Anau, et doit arriver a Milford Sound vers 13h. Certes c'est un gros bus pour une si petite route, mais avec Celine, on ne s'explique pas les 3h de route.
En rentrant de notre Routeburn (Le Divide est sur la route Te Anau - Milford Sound), on avait pas mis autant de temps. Bon ok, le chauffeur semblait presse d'arriver, mais 3h, ca nous semble quand meme bien long pour un peu plus de 100km...
Bref on verra bien...
Nous sommes a la gare routiere de Te Anau, et 1ere constatation, il y a beaucoup (mais vraiment beaucoup) de bus... Et tous se vantent d'etre les meilleurs pour voir Milford sound et la Milford road. Et ils sont tous "le plus" quelque chose. En fait, beaucoup d'operateurs proposent des combos bus luxueux + croisiere dans les fjords. Nous on a fait notre petite sauce. Un operateur de bus a l'aller, un autre au retour, et un autre bateau au milieu sans aucun lien (en plus c'est bien moins cher comme ca).
Car le probleme des packages c'est que si ton bus est plein, tu vas pas etre tout seul dans ton bateau...
Enfin, ceci precise, il nous faut maintenant trouver notre bus. Un "intercity" au milieu de tous ces bus barioles. Pas d'intercity et il est -5... On demande a une dame chauffeur, qu'on semble profondement embeter, qui manque de nous disputer, et nous precise que sur notre resa, en dessous il y a marque que le partenaire d'intercity c'est "awesome bus"... On a l'air un peu bete, mais en meme temps c'est confusant tout ca...
Bref, nous voici dans l'awesome bus, plutot confortable. C'est parti pour Milford.
On longe le Lac Te Anau (pendant au moins 1/2h) avant d'entrer dans le parc de Fjordland, on connait deja cette route (au moins jusqu'au Divide). Mais ca ne gene pas de la refaire, en plus, comme c'est couvert aujourd'hui, la route semble differente. Le chauffeur nous commente le paysage. Il a un accent tout pourri, et je comprends vraiment pas tout. Du coup je me fais mon petit film dans la tete a l'aide des quelques mots que j'ai pu saisir, et, pleine d'assurance, raconte mon petit film a Celine... Le chauffeur parle surtout de botanique, et de la preservation des especes du parc national.
Apres un moment on s'arrete. "Pause photo". Et la, les 3h prennent tout leur sens. En fait, tout au long de la route, le bus marquera des stops photos aux endroits reputes de la Milford Road. D'ou les 3h...
1er stop photo, et on descend pas du bus... On est blasees avec Celine. On a deja sature l'appareil de photos de paysages comme celui-ci. "Fjordland ? Pfff, deja vu... c'est rien d'autre qu'une montagne et un peu de vegetation"
2eme stop photo, on arrive aux "Mirror Lakes". Mini marche de 5min le long du lac. Je prends quelques photos, car c'est quand meme tres joli, et en regardant le resultat, je n'arrive pas trop a comprendre pourquoi elles rendent si bien, voire mieux que d'autres. C'est juste un lac et une montagne, comme d'hab. Et tout a coup, je saisis (suis un peu longue) qu'on est aux "Mirror Lakes", du mot, miroir... En fait toute la montagne et le ciel se refletent dans l'eau, et c'est juste trop beau...
On continue en direction du Divide, on est assez pressees de voir en fait le morceau Divide-Milford. Apres le Divide, la route devient de plus en plus montagneuse, comment le chauffeur arrive a conduire ici, sans se prendre tous les plots et rochers qui depassent.. ? C'est un grand mystere...
On s'arrete en montagne,
le chauffeur nous dit qu'on risque surement de rencontrer un Kea, un authentique perroquet des montagnes natif de NZ. Ils vivent au delà d'une certaine altitude, et sont connus pour etre tres tres intelligents et facetieux... genre ils te mangent ton joint de porte...
Le Kea se présentent sous la forme d'un perroquet super dodu, déterminé, au plumage olive, bec noir, et reflets oranges sous les ailes. Ce qui est hillarant, c'est qu'il ne vole pas trop, il marche, et encore une fois, d'un pas déterminé. Ils sont intelligents, savent ce qu'ils veulent et ça se voit.
Et ce qu'ils veulent c'est la nourriture des touristes...
Quand on s'est arrêtée, on a en effet rencontré un gros kea (voir les photos de Céline qui en a pris des super biens). Au début, je me suis dit qu'on avait eu trop de la chance d'en voir un. Après, je me suis rendue compte que altitude + NZ + parking à touristes = des keas fainéants qui attendent leur repas. Pour ceux qui d'ailleurs partiraient en NZ, il ne faut jamais nourrir un kea, même si c'est fun. Certains meurent d'avoir trop mangé, ou d'avoir mangé des choses chimiques auxquelles ils ne sont pas habitués (pain de mie etc..).
Bref, à chaque stop, on a pu rencontrer ce perroquet local sans peur ni complexe.
Le plus fun je pense, ça a été quand on s'est arrêtées au "Chasm" (une petite marche de 15min d'amène voir une curiosité de la nature, des roches qui ont été érodées comme du beurre par l'eau). Midi arrivant, avec Céline, on commençait à avoir fin. On avait déjà fini la balade, et voulait profiter de ce que les autres mettent plus de temps pour entamer notre salade de riz préparée la veille.
Beaucoup de bus, et pas de touristes, on se dit qu'on a bien le temps. On fait quelques mètres et nous asseyons pour commencer à manger. Et tout à coup, on voit un kea s'approcher. On y avait pas prêté attention, mais visiblement il suivait attentivement notre salade de riz depuis un moment. Le kea avance d'un pas décidé en direction de notre salade. Et avant qu'on ait le temps de manger plus de 2 cuillères, on se retrouve avec un kea pratiquement sur les genoux, et un car de touristes asiatiques qui nous mitraillent en train de manger (enfin je pense que les photos étaient plutôt pour le kea :)
Bon on sera sur plein de photos de vacances en Asie... Et du coup on a du remballer notre salade... C'est la fin de l'anecdote kea.
Pour reprendre le trajet dans l'ordre, avant le chasm, nous avons du emprunter le Homer Tunnel... Et quelle expérience...
Il s'agit d'un tunnel de 1270 mètres commencé en 1935, et fini en 1953 (construction stoppée pendant la guerre), littéralement creusé à la pioche. C'est un mini tunnel tout noir d'une voie, et tu vois encore les traces de creusage car la roche est à nue... Il est tout humide, et en fait limite tu te crois en spéléo. Il y a des feux de chaque côté comme il n'est pas assez large pour laisser passer 2 voitures. Enfin je pense qu'il a fallu une sacré dose de courage à ces mecs pour construire ce tunnel, vraiment impressionnant... Et pour la petite histoire avec Cel, on n'a vu ni évacuation d'urgence, ni extincteur, ni rien en fait...
A la sortie du tunnel, la route descend en serpentant et le bus a besoin des 2 voies pour rouler... Après quelques temps finalement on arrive à Milford Sound...

Le Routeburn Track - Complément d'information

Ce sentier alpin était apparemment le préféré du défunt kiwi Sir Edmund Hillary. Et nous on a marché sur ses traces, si ça c'est pas la classe :)
Sur ce, je viens de marcher 800m pour rentrer du resto, ça m'a épuisée, vais me coucher...

Le Routeburn Track - Jour 3

3ème jour, et une 2ème nuit très (trop) courte... Dortoir de 30 lits, donc impossible statistiquement de s'en sortir sans ronfleur...
On est encore tôt le matin, et tout le dortoir s'affaire déjà (ce que je ne comprends pas trop car la nuit tombe très tard ici), bruits de zips et de sacs en plastique, bref la grasse mat, c'est pour un autre jour. Je me réveille d'une humeur exquise... Il fait beau ? Et alors - m'en fous - je voulais dormir...
Je tente quand même une apparition dehors pour me réveiller, et je dois admettre que la vue n'est pas trop mal... Et très différente de la veille. Il fait un grand soleil, et les brouillards matinaux sont en train de se dissiper, devant on voit la montagne majestueuse par laquelle on est venue la veille.
Il est encore tôt, et on a aujourd'hui que 4h de marche pour le Divide (théoriquement), et notre bus nous cherche au point d'arrivée un peu avant 18h. Donc pas la peine de partir maintenant pour se retrouver à glander au bord de la route pendant des heures. Du coup, l'idée germe de nous refaire ce qu'on a manqué la veille. La vue du sommet, qu'est-ce qu'il y a à voir dont tout le monde parle tant ? C'est rien d'autre qu'un lac un peu vert, et quelques montagnes... Mais allons vérifier...
On laisse nos gros sacs à la hutte, et décide de repartir direction le sommet. On repasse dans la rainforest qui nous semble complètement différente par ce grand soleil, et on commence la grimpette. Au début on ne pensait pas aller jusqu'au sommet, mais de fil en aiguille on s'y est retrouvées. La vue est en effet magnifique.... Je pense que les photos de Céline seront mieux car elle a fait quelques réglages contrejour (ou surexposé, je ne sais pas trop).
On s'arrête un moment en haut pour juste profiter... On se rend vite compte qu'heureusement que la rando est limitée à un certain nombre de départs par jour, car on voit défiler du monde au sommet: Le couple d'américains qui se chamaille (le mec avance (ou fuit?), la femme suit derrière en le saoulant visiblement - d'ailleurs je dois avouer qu'elle m'a impressionnée de réussir à parler autant tout en montant), les touristes en marche guidée à 2 doigts de l'apoplexie, des hollandais qui nous taxent notre dernière barre de céréales, nos israéliens qui se font le sommet... en courant, des japonais suréquipés, enfin ça fait du monde qui défile.
Après une bonne longue pause, on se décide à redescendre, pas trop possible de retourner au Harris Saddle qu'on a raté, trop loin, pas le temps de tout refaire notre 2ème jour malheureusement.
On retourne donc à notre McKenzie hut. En longeant le lac, on se rend compte que la couleur verte des bords n'est en fait rien d'autre que de l'herbe ! Qui a été inondée avec les averses de la veille ! A quelques centaines de mètres de l'arrivée, une petit musique semblant être sortie de nulle part commence à se faire entendre... C'est assez incroyable, ça ressemble à des chants écossais un peu rétro, la voie de la femme est magnifique, et je dois avouer que cette musique se fond tout à fait avec le décor. On arrive à la hutte, la musique vient d'ici et en effet, on aperçoit le gardien, habillé en kilt en train de jeter des troncs avec ses potes dans le jardin... Pourquoi pas... Il doit s'occuper avec ce qu'il trouve...
On reste un moment sur le pont de notre hutte, à juste profiter du calme.... et du soleil !!! Nos hollandais taxeurs sont aussi là en train de brûler (non non pas bronzer, brûler)...
Avec un tel soleil, nos fringues encore mouillées de la veille sèchent en quelques minutes. On tombe les collants, et c'est parti pour le Divide. On glande, on glande, mais faudrait pas qu'on finisse par être à la bourre non plus ! Avec nos 2 heures de marches du matin et nos pauses, on va finir par se mettre en retard !
Donc c'est parti pour le Lac Howden, notre 1ère étape, normalement dans 3heures. On s'enfonce de nouveau dans une sorte de rainforest, avec plein de cascades et... de boue !!! (bon ok j'avoue, j'adore marcher dedans :) On plaint quand même ceux qui ont du faire le chemin la veille !
Et c'est reparti, ça monte encore, et bien... C'est incroyable, j'ai l'impression qu'on aura que monté ces 3 derniers jours. Après un moment, on sort de la forêt et on commence à longer le flanc de la montagne. On voit toute la vallée, ça doit sûrement être la vue que l'on aurait du avoir la veille...

Il fait plutôt chaud en fait aujourd'hui, on est toutes les deux en tenues légères d'été après avoir été frigorifiées la veille (va comprendre le temps en NZ...)
Après quelques kilomètres, une cascade gigantesque de 174m je crois se présente devant nous, qu'est ce qui m'a pris juste avant en voyant la cascade de loin de dire "oh, ce serait fun de traverser la cascade"...
Un petit couple tout mouillé l'a visiblement déjà traversée dans l'autre sens... On décide alors de sortir le Kway et remettre nos protections de sac et c'est parti.
ça caille à mort en fait ! Et les gouttes glacées nous frittent nos jambes nues ! Il y a un vent glacial de fou ! Les rochers glissent, et je crois que Céline a ramené un beau souvenir de NZ sur son genou !
Les cascades en fait ça craint ! C'est tout pourri les cascades ! "Rafraichissez-vous" qu'ils disaient ! Ils ont du bien la payer la nana de Tahiti Douche !
En plus le reste est à couvert, donc pas trop l'occasion de sécher. Mais c'est pas trop grave car hors cascade il fait vraiment bon. On arrive finalement au Lac Howden qui est vraiment chouette, mais oh mon Dieu les sandflies c'est atroce !!!!!!!
Les sandflies sont de misérables petits insectes locaux qui te bouffent dès que tu n'es pas très loin d'une source d'humidité. Des mini moustiques croisés avec des moucherons pour en tirer le plus horrible de insectes immaginable ! Petit et sournois comme un moucheron et qui te laisse des boursoufflures de moustiques. Encore le moustique, tu le vois et tu peux l'exploser, mais la sandfly, tu la sens c'est déjà trop tard... Bref la bouteille d'antisandfly y est passée.
Je dois avouer d'ailleurs que la NZ, pour ça c'est un peu la loose, parce que quand il fait beau et qu'il y a des sandflies (genre exactement la configuration présente) , tu dois choisir entre les coups de soleil, ou les piqûres. Je devrais lancer une ligne d'antisandflies avec un SPF... Suis sûre qu'il y aurait de l'avenir là dedans...
Enfin cette parenthèse faite, nous devons quitter notre coin de presque paradis (p..... de sandflies) car on commence à être à la bourre, et nos pieds délicats commencent à en avoir marre. Donc impossible de savoir si on aura besoin de plus que le temps indiqué pour finir le parcours. Et rater le dernier bus ce serait vraiment pas cool...
Donc direction le Divide, l'arrivée de notre parcours. Et... ça monte encore !! Et avec un bon degré d'inclinaison ! Ils veulent nous achever les pieds (et aussi les hanches et les clavicules?? Je dois avouer que je suis pas trop chochotte, mais être osseuse quand tu portes un sac 3 jours, c'est pas trop conseillé, car bleus et rougeurs sur tes os saillants garantis...).
Bon on se tait et on grimpe malgré tout, en même temps, avec notre bus qui arrive bientôt on peut pas faire nos limaces.
Finalement, au bout d'un moment le sentier se sépare en 2 avec une flèche vers le haut "Key Summit" et une vers le bas "The Divide". Trop cool !!! On descend !!!
Pour la petite histoire le Key Summit est une petite marche que beaucoup de gens font au départ du Divide pour voir la vallée. Mais nous on l'a vue assez. On veut juste arriver et enlever nos chaussures !
Au bout de moins d'une heure de descente, on finit par arriver au Divide ! Et c'est clair qu'on est trop soulagées ! La dernière heure de descente n'était pas super agréable pour nos genoux et nos pieds, on commencait à sentir les effets de notre excès de zèle du matin pour se faire gratuitement l'autre sommet ! Mais on est arrivées ! Et on est super fières ! Bon, ce Track n'était classifié qu'en "Moderate" par le DOC (il y a easy-moderate et hard) mais on est quand même trop heureuses !! Et on a vu des superbes paysages !! Apparemment ce track est plus varié et plus beau que le Milford, excellent track que je conseille à tout le monde, mais pas sous la pluie ! (même si retrospectivement c'était bien fun aussi la pluie :)

Les Pohatu Pingouins !!!!!!!

Je sais, je suis super à la bourre dans le récit de mes vacances et je vous promets de me rattraper cette semaine....
Mais en attendant je ne résiste pas à vous poster la photo de ce que j'ai fait ce matin !!!! Encore maintenant j'en pleure presque en tapant ce petit article avec mes doigts tremblants qui puent le poisson mort... J'ai nourri un bébé mini pingouins !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Regardez c'est moi qui nourrit un bébé pingouin bleu en bas !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
C'est trop mignon ces petits pingouins, et vraiment magnifique avec leur plumage bleu. Ceux-ci avaient encore une petite houpette de duvet qu'ils étaient en train de perdre pour devenir des grands minis pingouins :)
Toute petite explication rapide, en fait ce petit pingouin (ainsi que son copain que l'on ne voit pas sur la photo) a été abandonné par ses parents, du coup, la dame que vous voyez dans le fond les a recueilli, et les nourrit jusqu'à ce qu'ils soient en âge d'être relâchés à la mer (j'allais dire qu'ils volent de leurs propres ailes - n'est-ce pas Céline :) ?)
Et le mien il a tout mangé ses poissons, morts (je la soupçonne de m'avoir donné le plus gourmand) .
Et là par contre il a plus fin, il veut plus manger sa bonne moule pourtant très ragoutante :)
Et ça c'est mon pingouin de près, je l'aime :)
Un vrai article à venir sur ces merveilleuses 24h dans un petit coin de paradis en compagnie de ces si mignonnes créatures malheureusement en voie de disparition à cause de l'homme...

Bonne année à tous !!!!!!!!!

Juste une petite interruption des articles pour vous souhaiter à tous une merveilleuse année 2010 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Pleine d'amour, de réussite, de voyages, de joie, et d'amusement !!! A ce propos, je vous conseille vivement de venir visiter un pays pas trop loin de l'hémisphère Sud, ça s'appelle la Nouvelle-Zélande, mais bon, je dis ça je dis rien :)
Et merci à tous de suivre si nombreux mon blog et laisser des commentaires. Vous lire, c'est mon petit plaisir quotidien....

Routeburn Track - Jour 2 bis

Un peu plus de photos...

(Le Lac Mc Kenzie le soir pluvieux - J'adore cette photo...)

(Le Lac Mc Kenzie le lendemain)

(Le Lac Mc Kenzie le lendemain)

Le Routeburn track - Jour 2

Il pleut... Et bien... tous les randonneurs sont deja partis du refuge, et on se dit qu'on va peut-etre essayer d'attendre un peu pour partir, pour au moins avoir l'espoir de voir une eclaircie...
(On y croyait encore a l'epoque...)
En fait on est super contentes d'avoir vu ce qu'il y avait a voir la veille entre le Routeburn flats et Falls, car aujourd'hui on voit juste rien. Toutes la vallee est dans la brume, et on distingue difficilement le paysage, le Sugar Loaf ressort un peu comme une masse sombre, et on arrive a voir les cascades qui semblent flotter au milieu de la brume.
On est un peu mouillee mais la foret nous protege. En tous cas, 1ere constatation, la pluie nous donne des ailes, on marche plus vite que la veille sans sac, et on pulverise les temps indiques. En meme temps on s'arrete pas pour prendre de photo, l'appareil est range bien au fond du sac, au sec (enfin encore une fois, c'est ce qu'on croyait...)
On arrive aux Falls, et pause barre cereales au sec. Personne n'a fait de feu, ca caille... On est mouillee donc s'arreter ca n'aide pas. La vue de la veille a disparu dans les nuages. Et dehors ca rince de plus en plus... mais pas le choix, on doit arriver au Lac McKenzie cette nuit. Pas possible de remettre au lendemain. La prochaine etape avant le Lac etant le sommet, qui a un petit abris, le Harris Saddle Shelter. On se dit que d'apres le plan, on monte a fond jusqu'au Harris Saddle et qu'apres ce ne sera que de la descente pour arriver au Lac Mc Kenzie. Enfin on croyait...
On repart des Falls, objectif, l'Harris Saddle. Il pleut de plus en plus. Les cascades qui donnent au Routeburn Falls son nom sont dechainees et se deversent par tonnes sur la vallee. On est plus a couvert de la foret, on est tres exposees a flanc de montagne, et le sentier rocheux s'est transforme en lit de riviere. Au debut on avance moins vite, essayant de jongler entre les pierres pour eviter de finir l'interieur des chaussures mouillees... Mais on se rend vite compte que c'est derisoire, malgre le Gore Tex, la pluie rentre de partout. On marche litteralement dans un ruisseau. Les bords du sentiers sont transformes en mini cascades... On est plus protegees par rien. On traverse de grandes etendues vides, avec des touffes d'herbes jaunes, on crapahute dans les rochers, ca monte, je trouve ca plus violent que la premiere partie de la montee car les rochers font des sortes de grosses marches. Normalement c'est 2h jusqu'au sommet mais faut croire que la pluie est le meilleur des carburants, parce qu'encore une fois on a marche bien plus vite. Theroiquement l'une des plus belle vue et au sommet, il y a un lac tout en haut, et on voit toutes les montagnes... Nous tout ce qu'on voit c'est une enorme tache noire qui semble etre le lac, ainsi que des grosses masses plus sombres, qui suffit juste a nous narguer et nous montrer que cet endroit aurait un potentiel enorme au soleil... Que ce sentier magnifique dont tout le monde nous parle doit en effet l'etre mais impossible de vraiment voir quoique ce soit sous ces nuages. Mais on doit reconnaitre que la brume et la pluie donnent un cote vraiment mystique a l'endroit. Et ca reste impressionnant...
Arrivee en haut, on distingue l'abris. Il y en a 2. On rentre dans le premier, il fait chaud, c'est cosy, il y a beaucoup de monde, et ca sent bon le cafe. On commence a se desabiller, et la rebelotte "Qu'est ce que vous faites la ?? Ce refuge est pour les gens qui payent, le votre est a cote"... On s'est de nouveau fait avoir... nos gouts de luxe surement :) Mais bon on commence a etre habituees :)
On ressort, mais celui d'a cote est nettement moins chaud... On retrouve nos randonneurs tout mouilles, meme ceux qui ont le meilleur equipement possible sont trampes et frigorifies... Nos fringues fument, il fait tellement humide, et l'eau s'evapore au contact de notre peau. Nos chaussures sont 2 grosses eponges, on claque des dents mais il faut manger... Un mec mieux equipe, avec un rechaud, nous propose un cafe turc chaud qui semble arriver telle un don du ciel... L'ambience est vraiment bonne au refuge, tout le monde etant dans la meme galere et pensant la meme chose "faut y retourner". Mon sac est trempe. Malgre la couverture waterproof. Mon sac de couchage a pris. Je transfere les affaire dans un sac poubelle. Visiblement il faut plus compter sur la couverture waterproof saturee pour filtrer quoique ce soit. tout est mouille, malgre le K-way coupe vent.
3 americains arrivent qui font la marche dans l'autre sens. Donc un en.... Jeans baggy Converse !!
Il nous raconte que ca s'est improvise, et qu'il n'avait pas voulu acheter d'equipement special... Trop cher...(Faut savoir qu'a Queenstown ou Te Anau vous trouverez tout ce dont vous revez, et vous pouvez meme louer de l'equipement, ces 2 villes sont faites pour ca). D'un coup avec Celine, on se dit qu'il y a pire... Le mec n'a meme pas de protection waterproof, mais juste un sweat.
Ils nous raconte qu'on en a encore pour bien 3h de marche, et que d'ou ils viennent, ca pleut, mais aussi qu'il y a un vent glacial.. Et qu'ils aimeraient nous dire que ca va s'ameliorer pour nous, mais qu'ils mentiraient. Car apparemment on va meme passer sous des cascades... Cools...
On arrive pas a comprendre comment le mec en Converses + jeans trempe qui doit peser 5kg a pu faire...
Avant que les effets du cafe chaud ne se dissipent, on decide de repartir dans le froid, ils indiquent 3h30 pour le Mc Kenzie, mais les mecs l'ont fait en moins... Fingers crossed nous aussi... Deja pas le choix, faut qu'on se bouge pour se rechauffer. Les premiers metres du sentier sont bien praticables, pas de gros rochers, donc on part en courant. Mais pas possible de garder le rythme trop longtemps car on retrouve vite nos rochers. Et on pensait descendre, mais non ca monte de nouveau !! On est a flac de colline. Ca semble tomber raide a notre droite, mais ce qu'on suppose etre la vallee est completement recouverte de nuages... C'est sense etre parmi le plus beau passage et on voit rien.... On avance...
Ca n'arrete pas de monter, alors qu'on doit theoriquement descendre... Finalement on arrive au sommet d'une autre montagne et la on a un semblant de fantastique vue de ce qu'il se passe en bas.... Les brumes se dissipent legerement et nous laissent entrevoir un lac superbe, entoure de montagnes degoulinantes de cascades, on s'arrete comtempler le spectacle mystique et grandiose un moment...
(La vue du sommet - prise le lendemain - voir le prochain article, Jour 3)
Et la, parmi tout le brouillard, on apercoit la hutte !!! A plusieurs centaines de metres en contrebas, elle est la !! Il faut juste descendre la montagne et on y sera !! Trop cool, Celine a quand eu le courage de sortir son appareil et prendre quelques photos de notre rando sous la pluie, vous pourrez les voir sur son blog quand elles seront postees.
La descente descend bien, et on croit bien qu'on est de nouveau en train de pulveriser les scores... A un moment on atteint de nouveau la foret et la on croit halluciner... C'est en fait une rainforest completement folle et feerique. Tous les arbres sont recouverts de mousse verte fluo. La vegetation est tres dense, et les arbres tortillent autour de nous, la spectacle est assez incroyable... On ne serait pas surprises d'apercevoir un troll au detour du chemin...

(La rainforest - Pris le lendemain on vous expliquera)

Le sentier est vraiment bien entretenu par contre, pas de mousse casse gueule, et apres 30min de foret, la hutte se distingue devant nous...

(La petite maison du garde)

(Le Lac McKenzie - Pris le lendemain matin)

Alors je vous raconte pas le plaisir de rentrer dans un refuge bien chaud... Le feu est squatte par des dizaines de randonneurs geles. Par contre ici le Ranger qui s'occupe de la hutte a certes de bons mollets mais... on a definitivement perdu en glamour :) J'ai laisse la pauvre Celine au bord du feu pour aller lire dans ma chambre, et c'est la qu'il a choisi de faire son speech bien gras et bien rode qu'il doit faire tous les soirs, sa demi-heure de gloire... Le mec est completement dans son delire. Surement l'isolement de la montagne :)
sinon, constatation des degats dans le sac, tout est trempe... Sauf ce qui etait dans mon sac poubelle, et rien ne sechera malheureusement pendant la nuit. Cette region beneficie apparemment d'un micro climat tout pourri et humide (voir la Rainforest...).
Mais demain est un autre jour !!!