samedi 28 novembre 2009

Les mecs...

Ce qui est amusant c'est que tu peux poster les photos de paysages les plus beaux du monde, dire que tu as nagé avec des dauphins, survoler la Nouvelle-Zélande en deltaplane, à la fin, tu recevras invariablement toujours des emails de tes copines : "Bon c'est bien sympa ton blog, mais les mecs, ils sont comment là-bas ?"
Du coup, après avoir fait mes recherches, me voici en train d'écrire un article sur les messieurs kiwis afin de partager avec vous mes impressions...
Évidemment ce genre d'article n'est pas à prendre comme une vérité générale, et tu trouveras toujours des kiwis qui n'obéiront pas à ce qu'ils sont censés être, mais voici notre ressenti global, à nous européennes...
Pour résumer, les mecs kiwis c'est 100% de virilité. Ils sont plutôt bien charpentés en général, avec un visage très viril (souvent ça inclue des poils), et leur attitude est très masculine. Et du coup ça transpire aussi sur leur tempérament... Ici le romantisme et la galanterie sont 2 notions complètement abstraites et par conséquent plutôt inutiles... Tu veux une fille, ben tu la prends. Tu aimes une fille, ben tu l'aimes. Et puis tu te poses même pas vraiment la question. T'es avec, t'es bien, pas besoin non plus de la surprendre tous les jours pour qu'elle comprenne !
En gros avec eux les choses sont simples. Ils ont 2 pieds sur terre.
Je le ressens aussi au travail. En Europe, j'avais pris la (mauvaise) habitude de tout avoir facilement. Comme je travaille dans un milieu masculin, ce n'était pas très difficile d'être chouchoutée. Ici t'oublies. Je dois avouer que la première fois qu'on m'a sorti un "t'as besoin de ces valeurs ? Ben pourquoi tu vas pas les chercher toi même ?", j'ai été plutôt choquée "Nan mais attend, c'est quoi ce rustre ? Il sait à qui il parle là ?? à une princesse !". Et en fait avec le temps j'ai commencé à comprendre que ce n'était pas du tout une marque de méchanceté ou quoique ce soit. C'est juste qu'en effet ils sont un soupçon "rustres". Bruts de décoffrage. Ils ne vont pas enrober ce qu'ils ont à te dire de mille fleurs et broder encore une couche autour. Ils vont droit au point.
Tout ceux qui me connaissent savent que je suis restée un moment avec un kiwi. Je me rappelle encore à quel point c'était jour de fête quand je recevais une attention spéciale, car c'était si rare. Et maintenant je comprends d'où il vient. En fait je ne peux même pas parler de surprise, mais plutôt d'attention. Parce que si tu ne suggères pas clairement ce dont tu rêves, tu peux oublier, ça n'arrivera pas. Tout simplement car ici, les mecs c'est de la virilité en boîte, qui ne se prennent pas la tête. Je pense que tu trouveras plus de kiwis le week-end à s'éclater comme des fous sur les vagues ou à se dépasser dans je ne sais quelle activité physique, que de se torturer le cerveau à discuter du dernier prix Goncourt néo-zélandais dans un café branchouille, tout en soufflant sur sa mèche qui lui tombe devant les yeux.
En gros, pour illustrer mon propos, si je devais chercher des mecs célèbres qui pourraient être kiwis je dirais:
- Daniel Craig dans James Bond. Parle peu, mais il agit et est efficace (avec les filles ou avec les méchants)
- Aragorn dans le Seigneur des anneaux. Incroyablement attirant et sexy. Et plus souvent occupé à se battre que de faire la cour. En parlant de ça d'ailleurs, il peut laisser sa fiancée se mourir d'amour dans une tour pendant des années tout en vaquant à ses petites occupations. Ben ils s'aiment, il la retrouvera quand il aura le temps. On va pas se prendre la tête non plus.
- Sébastien Chabal. Simple, droit au but. (Et poilu) Et puis il fait du rugby...
- Mike de Desperate Housewives. Sans hésiter. Le nombre de fois où j'ai reconnu mon couple en regardant Mike & Susan :)

Donc pour conclure les filles si vous rêvez du beau prince charmant sur son blanc destrier qui va vous surprendre tous les jours avec des lits couverts de pétales de roses, optez pour un Lord anglais.
Si vous voulez du mec taillé à la serpe, qu'il faudra pas em...der un jour de rugby, mais qui peut vous soulever avec un frigo par dessus, prenez kiwi.
D'ailleurs je n'arrive pas à comprendre. Si la majorité des kiwis descendent des anglais, comment ont-ils pu évoluer si différemment ? Sûrement le climat... Ou le voyage en bâteau...

Moro bar slices...

Ici les recettes de desserts délicieusement riches et sucrés utilisent souvent un ingrédient tout préparé de supermarché.
A l'image du cheesecake (souvent fait à base de digestive biscuits compactés avec du beurre), de toutes ces recettes qui utilisent du custard, toutes celles qui recyclent les barres chocolatées, des Rice Crispies, des Corn Flakes etc etc. Et la pire d'entre toutes... Les Lolly slices... Une sorte de tranche de beurre fondu et biscuits couleur caramel avec des bonbons Haribo de toutes les couleurs incorporés dans la pâte...
Ici de toutes façons, quand il s'agit de manger sucré, ils sont sans pitié... L'autre jour au boulot j'ai goûté une RockyRoad bar... En gros c'est du marshmallow, entouré de chocolat (mais genre au moins 5mm de chocolat autour) , avec des cacahouètes, et fourré confiture !! Le tout compacté dans une barre de 6cm de large sur une bonne vingtaine de centimètres de long !!
Bref, maintenant que vous situez un peu la gastronomie de Nouvelle-Zélande voici une recette de "slice" très typique... (Les slices, qui signifient "tranches" en français sont un nom général pour toutes les préparations compactées, réfrigérées et coupées en tranche).
C'est un collègue qui me l'a donnée et ça s'appelle les "moro bar slices". Les Moro bars sont des barres chocolatées iconiques (si ça se dit) de la Nouvelle-Zélande. Elles ont même leur propre Website.

Ingrédients:
2 Moro Bars (ou à défaut des Mars)
75g de beurre
1 tablespoon de sirop genre sirop d'érable (= 1 cuillère à soupe)
3 cups de Rice Crispies (1 cup = 1 volume de 240ml. Ici les ingrédients sont donnés en volume, et non en poids comme chez nous)
Du chocolat à fondre

Faire fondre les moros bars dans une casserole avec le beurre et le sirop. Rajouter les rice crispies. Compresser dans un moule rectangulaire pour que ça ne fasse que 2 ou 3 cm. Réfrigérer jusqu'à ce que ça devienne dur. Rajouter le glaçage de chocolat fondu. Découper avec un couteau chaud une fois que tout est solidifié.
Genre 10000 calories au cm2 mais je crois qu'ils se déculpabilisent avec les rice crispies qui viennent un peu aérer le tout...

Une semaine à ce régime et vous serez devenus des vrais kiwis !
En tous cas ça m'a donné envie d'essayer :)

jeudi 26 novembre 2009

Un tribute to Sponge Bob...

Alors je n'ai aucune idée de qui est la personne qui poste assidûment des commentaires bien sympa sur mon blog sous le nom de Sponge Bob, mais ça me fait bien plaisir et du coup Sponge Bob pour te remercier, voici la photo d'une vitrine d'un magasin de musique à Christchurch... Rien que pour toi... Apparemment tu n'es pas le seul à vouer un culte à ce morceau de fromage :)
J'en profite d'ailleurs au passage pour remercier toutes les adorables personnes que je connais ou pas qui postent régulièrement des commentaires, c'est un vrai régal de vous lire !

Le Cupcake parlour

Juste un petite article pour continuer ma rubrique, "les endroits gourmands où manger".
Samedi matin je n'étais pas encore à Kaikoura et je revenais d'un rendez-vous prise de tête (Voir mon prochain article "se débarrasser d'un appart en Nouvelle-Zélande"). Et du coup j'avais besoin de réconfort. Je me promène autour de Victoria Street et que vois-je ? "Le cupcake parlour".
Les cupcakes sont en fait de délicieux minicakes qui ressemblent à des muffins, mais la taille en dessous. En tous cas, le nom de l'endroit que l'on peut traduire par "le petit salon des gourmandises" me parle :) (ok bon j'ai pris quelques libertés au niveau de la traduction).
Je rentre et en fait le lieu fait petit boudoir. C'est une petite pièce, avec des tables et chaises toutes serrées et complètement déparaillées, une tapisserie vintage dans les tons roses avec des petits bouquets de fleurs tout partout, du rose encore et encore, des services à thé tout fins et pastels pour jouer à la dînette, des petits bouquets de fleurs sur toutes les tables et visiblement 2 mecs qui tiennent l'endroit...... C'est rigolo je me serais plutôt attendue à des filles, je sais pas pourquoi :)
Derrière la vitrine se trouvent les fameux petits cupcakes, aussi beaux qu'ils ont l'air bons. Le monsieur m'explique d'ailleurs les différents parfums, et me montre la dernière vitrine avec des petits cupcakes tout habillés de mille couleurs en me disant "These are the pretty ones. They are just here to be pretty".
J'opte pour un cupcake vanille avec un coeur fondant de coulis de fruit de la passion, surmonté d'une petite mousse légère et délicieuse (comme une sorte de crème au beurre améliorée), et la même chose version chocolat noir et coulis de fruits rouges... Et puis un petit thé au jasmin pour me donner bonne conscience...
Il me met le tout dans une petite dînette et je me coince entre 2 tables pour goûter tout ça...
C'est trop bon !!!
D'ailleurs la clientèle vient le confirmer ! Beaucoup de groupes de femmes / copines en fait, ça ne m'étonne pas, je crois que les femmes ont un gêne en plus qui nous attire vers les gourmandises... Et puis il faut supporter le rose et les fleurs si on veut manger ici :)
ça me rappelle le resto à Dijon qu'on adorait avec Flo "oh les filles", tout roses, avec de la nourriture pour filles. On adorait mais pas facile d'y traîner son mec, je crois que ça a fermé d'ailleurs.
Enfin tout ça pour dire que c'était tellement bon que j'ai oublié de faire des photos pour mon blog... Bon pour être honnête j'y ai pensé mais quand j'avais déjà dévoré la moitié :)
Je vais être obligée d'y retourner. Trop dure la vie !!
En plus j'ai repéré en face un autre petit salon de thé dans le même style, le "Truly Scrumptious" (ça veut tout dire). En fait c'est une boutique d'articles complètement rétro. Avec des toilettes du début du siècles, des services à thé du début du siècle, ce serait un peu tel qu'on peut s'imaginer que le Titanic était, en plus pastel, avec du rose poudré en plus et plein de fleurs et de dentelles. Et au milieu, 2 petites tables pour jouer à la poupée, et puis les petits gâteaux variés cachés sous des cloches à froufrou qui viennent se noyer dans la masse d'objets vintages. Il faut vraiment que j'essaie celui-ci aussi !!

dimanche 22 novembre 2009

Kaikoura - Part 3

Donc me voici de retour sur la terre ferme, il est à peu près 11h du mat, je dois passer à l'auberge reprendre ma caution comme je ne les avais pas vu le matin en partant.
Le plan après c'est de faire une petite marche de quelques kilomètres le long de la mer pour aller voir des vrais phoques à fourrure et bien sûr m'arrêter en chemin au "Seafood BBQ" :) Un petit bouiboui-caravane qui vend des fruits de mer super bons pas chers. Tu peux aussi très bien manger au centre-ville mais c'est nettement plus cher et tartifougné, car beaucoup plus touristique.
En fait ce que je veux absolument goûter à Kaikoura, c'est leur fameux "crayfish". C'est comme un homard avec des pinces un peu plus petites. Cet animal a d'ailleurs donné son nom à la ville: En maori, Kai = food et Koura = Crayfish.
Il paraît qu'au Seafood BBQ tu peux t'en tirer pour 20kiwi$ le demi crayfish (10 euros environs). Sounds good :)
Bref me voici partie pour ma promenade. En longeant la mer, je suis impressionnée en fait par le nombre de motels, Kaikoura doit définitivement être très populaire en été. Le front de mer est assez chouette, et tous ces petits motels extrêmement fleuris, comme d'hab. Après quelques kilomètres, et un virage le paysage change complètement. Plus aucune habitation. Que du vert, du sable, et de l'eau. En marchant je vois un gros oiseau noir et blanc en train de faire sa toilette, de loin j'ai cru (et espéré) que ce fut un pingouin. Mais ce n'en était pas un, je ne sais pas comment il s'appelle, mais ce qui est incroyable, c'est que j'ai réussi à m'approcher de lui à 2 mètres et qu'il s'en foutait, il n'a pas bougé, il continuait à se laver nonchalamment. Plutôt pas stressé l'oiseau. Je poste sa photo, si certains le reconnaissent, n'hésitez pas à partager votre savoir :)
Je laisse mon oiseau et repars en direction de la colonie de phoques. En fait je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Je n'arrive pas à comprendre comment sur les cartes il peut y avoir marqué "colonie de phoques" à un endroit précis. Si tous les touristes y vont, les phoques devraient être excédés et déménager régulièrement. Bon on verra bien.
Sur la carte, les gérants de mon auberge m'ont encerclé le Seafood BBQ. Je suis à l'endroit indiqué, en face du sheep shearing show, mais il y a rien. Juste une petite étendue d'herbe élimée :( Il est peut-être caché ? Je fais un petit tour mais rien.... Refusant d'admettre que ce soit possible que ce ne soit tout simplement pas ouvert un dimanche je pars voir les phoques en me disant que je le trouverai sûrement sur mon retour, que je l'ai forcément manqué.
Après quelques centaines de mètres, l'expression française "ça sent le phoque" commence à prendre tout son sens, car en effet ça commence à sentir très mauvais, une odeur inédite pour moi, et je pense qu'un ou plusieurs animaux en sont à l'origine... Je suis à présent arrivée sur le supposé lieu de la colonie, il y a quelques touristes garés dans le coin, et des instructions comme quoi il faut les laisser tranquille et ne pas s'en approcher à moins de 10m.
Je regarde sur la plage rocailleuse, et il y a en effet des gros phoques dodus en train de dorer au soleil, et à première vue des touristes qui ne respectent guère les recommandations :)
à un moment un gros gros phoque (que je suppose être un mâle) semble en avoir marre de se faire flashouiller par un allemand, et commence à mollement se lever. Alors les phoques, c'est vraiment trop fun. C'est tellement grassouillet que quand il est couché, il ressemble à une outre (bien) remplie d'eau, et quand il se lève tout le gras tombe et attire la tête vers le bas. ça ressemble alors un peu aux poufs à billes que maman nous avait fait quand on était petites (d'ailleurs que sont-ils devenus.... :) ?)
Bref notre phoque importuné commence à se traîner avec difficulté vers l'eau de quelques mètres avant de s'arrêter (sûrement essoufflé), tout fier de s'être éloigné du touriste. Mais sa petite marche n'a pas eu l'effet escompté. En fait tous les touristes présents ont explosé de rire, abandonné les photos de phoques qui dormaient pour avoir le film de celui qui marche aussi ridiculement. Du coup notre phoque a fini dans l'eau :)
Je me promène encore un peu sur la plage et en fait c'est là que j'ai fait mon petit film ci-dessous.

J'étais assez impressionnée de pouvoir autant m'approcher d'un bébé avec sa maman à côté.
En fait globalement je trouve ça incroyable à quel point ils ne sont pas farouches. Ils s'en foutent complètement des touristes, en même temps c'est vrai que tous les touristes que j'ai vus étaient plutôt respectueux. Mais je suis vraiment étonnée qu'il puisse y avoir des phoques comme ça en libre service.
Bon j'ai eu mon explication plus tard au boulot (comme toujours), en fait beaucoup de touristes nourrissent les phoques... Tout s'explique :)
Je repars toute ravie d'avoir vu des phoques qui m'ont bien fait rire d'aussi près.
Sur la route je rencontre un couple de cyclistes que j'ai vu passer plusieurs fois, je leur demande par curiosité où est le seafood bbq, et pour toute réponse j'obtiens un "on le cherche aussi !!!"
Du coup, on est obligé d'admettre que c'est sûrement fermé le dimanche... Ce qui m'a été confirmé par les restes de pinces de crayfish morts trouvées sur le bord de la route. Maintenant je suis obligée de revenir à Kaikoura !!

Kaikoura - Part 2

Je n'ai pas bien dormi, je ne sais pas si c'est l'excitation ou les gro..asses bruyantes de la chambre d'à côté, ou juste le changement de lit, mais le fait est que quand mon réveil sonne, j'ai les yeux déjà grand ouverts, et l'impression de les avoir eu ainsi toute la nuit. Préparation express, je droppe les clefs de la chambre à la réception (il n'y a encore personne de réveillé, je suis la première, trop fière la fille :) puis me dirige vers le point de RdV pour aller whale-watcher.
Telle une vraie kiwie, j'attrape un café à emporter au passage, un muffin au chocolat, et c'est parti !
J'arrive aux bureaux de whale watch toute fière de m'être levée aussi tôt, puis réalise qu'en fait c'est déjà l'effervescence ici, et que je suis une des dernières à m'enregistrer ! On se refait pas...
(Par bateau, il y a environs 50 personnes, et le nombre d'expédition par jour dépend de la saison je pense, donc là il y a genre déjà une centaine de personnes). Avant même de m'enregistrer, je cours au magasin pour être sûre de ne pas oublier mes petites pillules... La nana me montre alors que ce sont des gelules "naturelles", "à partir de plantes et autres". Mais je veux pas des trucs bios naturels moi ! Je veux du bon médicament chimique efficace !! Je vous jure, les kiwis et l'environnement et tous ces trucs... Même le désodorisants pour toilettes qu'ils utilisent dans les auberges, ce sont des pshitts à base "d'huiles essentielles bio - made in New Zealand" !! Alors que chez nous, un grand coup de bombe à effet de serre Air Wick et on en parle plus !!
Donc déçue, je prends ma ridicule petite pilule bio, déjà préparée à l'éventualité de pas voir une seule baleine mais connaître par coeur la géométrie du plafond du bateau. Il y a de la mandarine dans la liste d'ingrédients... Qu'est ce que tu veux qu'une mandarine fasse contre le mal de mer ?? Enfin maigre consolation, il paraît que la mer est plus calme le matin... Et la dame me chuchote à l'oreille de me mettre à l'arrière du bateau, que c'est l'un des secrets...
On nous fait monter dans un bus qui nous amènera au bateau, de l'autre côté de la petite péninsule. C'est un petit bateau de 18 mètres environs, au peu comme le speed boat de Jersey... Snif... On nous fait nous installer dans la cabine et je me jette sur les sièges à l'arrière, les autres du groupe n'ont pas l'air stressés, mais ils vont voir... J'étais comme eux quand j'ai pris le bateau jersey-france...
Bref c'est parti à la traque à la baleine. Une petite jeune dynamique nous sert de guide, de même que 2 autres mecs "traqueurs de baleine". L'ambiance est bien sympa, la présentation que l'on reçoit y joue beaucoup.
Donc nous partons à la rencontre des "giant sperm whale" ...(= les baleines-sperme géante...) Pas très heureux leur nom, un peu la honte en fait... La guide nous explique que ce nom a été donné sur un malentendu, ils ont cru que le réservoir de liquide de 2.5tonnes qu'elles ont à l'avant était du sperme, (de quoi repeupler les océans) mais que-neni, c'était une sorte d'huile. N'empêche qu'ils n'ont jamais publié d'erratum, et que maintenant ils se traînent ce nom ridicule. En français on les appelle plus joliment les cachalots (bon c'est pas glamour non plus).
Donc le cachalot est l'animal de bien des superlatifs, l'un des plus gros mammifères carnivores au monde, des dents de 25cm (il peut avaler tout cru un grand requin blanc, d'ailleurs notre guide nous explique que c'est pour ça qu'on nage avec les dauphins, les phoques mais pas les cachalots...), et est capable d'émettre le son le plus fort de tout le règne animal: 240dB !! Plus fort qu'un énorme avion au décollage. D'ailleurs l'équipe se sert d'un hydrophone pour essayer de les localiser. Au début, ça ne donne pas beaucoup de résultats. Comme le temps est couvert en fait, les avions n'ont pas pu survoler la zone et repérer les baleines, du coup on part un peu à l'aveugle, à l'endroit où ils ont été aperçus le jour d'avant.
La mer est assez violente, et en fait je réalise que je ne me sens pas du tout malade, c'est assez incroyable !! Je suis soudainement absolument ravie d'avoir pris cette pilule magique !!
On arrive à l'endroit de "rencontre" et le capitaine coupe les moteurs. On est invités à sortir sur le pont et tout le monde doit participer à la recherche du jet d'eau qui indiquerait la présence d'un cachalot. Et là au loin, banco ! Il y en a un, le capitaine manoeuvre doucement pour se rapprocher. En fait de part la disposition de leurs yeux, il faut toujours veiller à approcher un cachalot par derrière ou par le côté. Jamais par devant ou il plonge. On est maintenant qu'à quelques dizaines de mètres. Je sympatise avec le monsieur de l'équipage qui me dit que c'est de l'arrière du bateau que j'aurai la plus belle photo de la queue quand il replongera.
En fait le cachalot plonge en général 45 à 60 minutes, et remonte à la surface 5 à 10 minutes. J'en profite aussi pour faire une parenthèse et vous expliquer comment ça se fait qu'il y a tout ça à Kaikoura. En fait Kaikoura est pile à l'endroit où les plaques continentale et océanique se rejoignent. D'où les montagnes, et d'où aussi la présence si proche de gros mammifères marins. La plaque continentale avance de quelques centaines de mètres dans l'eau avant de rencontrer la plaque océanique. Du coup la chute de profondeur est immédiate, même l'eau n'a pas la même couleur. On passe de turquoise à bleu marine. Et de quelques mètres de profondeur, à 650mètres !! Du coup les cachalots qui vivent dans les eaux profondes peuvent vraiment se rapprocher de la côte. De plus, la croute océanique à cet endroit forme un canyon, où une grande partie du plancton, source de tout écosystème sous-marin, se regroupe.
Fin de la page culturelle :)
Donc notre cachalot est là. On ne voit pas grand chose, ça dépend de combien les vagues le découvrent, mais c'est vrai que c'est impressionnant. Surtout le moment où il plonge et la queue part en l'air. Mais c'est très (trop?) court. Surtout si tu prends une photo, tu rates le moment en vrai. En plus mon appareil c'est pas la fête niveau zoom, donc la photo ne rend pas grand chose.
On apprend alors que le cachalot, c'est un "cachalot résident" (t'as les "résidents" et les "en transit"), "Manu", on le reconnaît soi-disant aux bouts de queue qui lui manque. Je demande alors à mon nouveau pote de l'équipage si ce ne serait pas un requin qui en aurait goûté un bout. Ce qui a pour effet de bien le faire rire.
à un moment quand même j'ai un doute sur le fait qu'ils aient reconnu Manu, peut-être que tous les cachalots ils les appellent Manu pour le personnaliser et que le touriste s'en sente plus proche, mais bon, va pour Manu...
Comme Manu a replongé, le capitaine décide de retourner sur la plaque continentale à la rencontre de dauphins "Dusky" pour passer le temps. En route on croise toutes sortes d'oiseaux trop funs qui volent à côté de nous. Dont les fameux albatros, qui peuvent faire jusqu'à 4mètres d'envergure !!
Et puis on commence à voir des ailerons tout autour du bateau. Le capitaine coupe les moteurs, on est invités à sortir et là le truc de fou ! On est au milieu de centaines de dauphins !! Des petits dauphins gris foncés et blancs qui s'ébattent autour du bateau. Il y en a partout ! C'est magnifique ! Ils sautent dans tous les sens, passent en dessous du bateau juste à côté de nous, tu entends même des fois qu'ils tapent sur la coque ! Ils ont super curieux et joueurs, et pas du tout impressionnés par l'homme. J'a-do-re !!
Par contre que des photos ratées, ils vont bien trop vite. Mais je vous promets que le spectacle vaut vraiment le coup !!!! Et c'est plus gratifiant que les cachalots car tu vois tout le dauphin, et ils s'approchent. Je suis absolument ravie, je ne pensais pas que les dauphins me feraient autant d'effet, je voyais ça comme le truc ringard qu'on se tatoue sur l'homoplate avec un coeur "j'adore trop les dauphins", mais en fait ce sont des petites créatures fantastiques qui ne sont pas responsables des produits dérivés qui leur sont associés.
Bref, le spectacle est follement enthousiasmant, et le mot est faible. Mais apparemment c'est déjà l'heure de retourner voir Manu qui remonte de sa plongée dans pas longtemps.
Je suis tellement ravie par ce spectacle dont tu ne peux pas te lasser, que je demande à mon nouveau pote de l'équipage si on peut pas rester un peu plus longtemps avec les dauphins. Il me répond avec un grand sourire "Darling, on s'appelle Whale Watch, pas Dolphin Watch :)".
Ok je retourne m'assoir. Tout ça pour voir un bout de queue, et un jet d'eau.
:)
Manu est en effet bien au rendez-vous !! Ce qui est rigolo, c'est le suspens, "quand va t'il replonger ?" Il est quand même cool aussi ce Manu, même si c'est vrai qu'il serait encore plus cool de sautiller comme un dauphin autour du bateau :)
Puis Manu replonge, et on doit rentrer. Sur le chemin du retour, notre petite guide nous montre des vidéos amateurs qui ont été faites depuis que Whale Watch existe, en 1987. Ce sont des vidéos d'évênements très rares et exeptionnels, genre:
Le cachalot qui sort de l'eau (vous voyez que c'est possible!), un orque qui attaque un requin, ou même un cachalot, un cachalot qui vient à la rencontre des touristes etc etc. Alors il faut savoir que quand Whale Watch a commencé, les touristes étaient... dans un zodiac !!! Du coup sur le vidéo t'entends toutes sortes de gros mots, parce que je pense en effet que voir un cachalot qui s'approche à 1 mètre de ton zodiac, ou un orque qui attaque un requin à 2 mètres de ton bateau gonflable, ça vaut son pesant de sensations fortes !!!
Enfin voilà, c'est l'heure de rentrer sur la terre ferme. Je n'ai pas été malade du tout, et je dois dire que le tour valait vraiment le coup. Je recommande vraiment à tous les touristes de faire ce tour, et d'aller voir les dauphins, car c'est assez incroyable ! La prochaine fois que je vais à Kaikoura, c'est clair j'oriente ma visite dauphin ! Et même que je vais acheter une boule à neige dauphin de ce pas !

Kaikoura - Part 1

24h express de tourisme improvisé ce week-end et je reviens ravie !!
Je suis finalement allée à Kaikoura, partie par le bus de 16h le samedi, et je viens juste de revenir. Tout le monde m'avait dit que Kaikoura valait le coup, aussi bien l'endroit, que le trajet pour s'y rendre.
Kaikoura est un village d'environs 3000 habitants situé à un peu moins de 200km au Nord de Christchurch en longeant la côte (soit 2h30 de car environ avec les routes néo-zélandaises...). Ce qui est amusant c'est que l'île du Sud est tellement peu peuplée qu'un village de 3000 habitants est déjà indiqué à des kilomètres de ça. Genre tu quittes Christchurch et Kaikoura est déjà indiqué :)
Il y a 2 compagnies de bus qui opèrent pour Kaikoura, en général c'est la ligne Christchurch-Picton, les compagnies sont Intercity et Atomic Shuttles. Et comme Atomic Shuttles n'a de départ qu'à 7h15 du matin, et qu'il y en a qui bossent la semaine, j'ai choisi de voyager avec la compagnie Intercity, départ à 16h.
Le bus est super confortable, le chauffeur a préparé pour l'occaz une compil de chansons complètement déparaillées, mais du coup c'est assez fun, genre t'as Marylin Monroe - Abba - Fuggees - Céline Dion. Le monsieur saura quoi comment se recycler, DJ au Number One.
Bref, le trajet est en effet vraiment joli, en fait les paysages changent pas mal. Entre Christchurch et Kaiapoi tu as une "autoroute", enfin au moins 500 mètres de 2 voies... Puis, jusqu'à Amberley, c'est encore assez "civilisé", tu as plein de petits cafés qui t'accueillent en bord de route.
Et en fait entre Amberley et Cheviot, ça devient assez rigolo car il y a des vignes à perte de vue et des montagnes en fond, du coup tu te crois dans la plaine d'Alsace ! En tous cas je pense qu'il y a une route des vins bien sympa à faire dans le coin, à noter sur ma "must do" liste :)
Après Cheviot, qui est environ à mi-chemin, les paysages changent, ça devient très valloné, et il y a de plus en plus de relief, avec des montagnes de plus en plus hautes et escarpées, et les routes serpentent de plus en plus. En fait, les paysages sont assez amusants, tu as l'impression en fait qu'ils ont collé de la feutrine verte fluo sur les montagnes, avec des petites touffes plus sombres de ça et là... Et bien sûr, si je vous conte mon trajet, il ne faut pas que j'oublie les principaux acteurs qui nous ont suivi tout le long de la route, j'ai nommé, les moutons !! Et oui, il y en a partout partout, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ont de l'espace ! Des fois, ils partagent leur terrain avec des vaches, des poules, enfin tout ce petit monde n'a pas l'air très malheureux ou à l'étroit... Je crois que le plus drôle, ça a été de voir un berger sur son sorte de petit tracteur, qui traînait ses chiens dans une petite remorque, et 4 moutons qui trottinait pour essayer de suivre, ils avaient l'air complètement ridicules, parfois il ne faut pas grand chose pour me faire mourir de rire !
La dernière ligne droite pour Kaikoura se passe au bord de la mer (Enfin ! Car on la longeait mais à quelques kilomètres), vraiment chouette ! Et j'ai même aperçu mon tout premier phoque à fourrure en train de glander sur un rocher !! à partir de ce moment, je suis vraiment toute excitée, et veux vraiment arriver...
(Il faut noter tout de même que le trajet passe très vite pour quelqu'un qui découvre la région.)
On arrive alors à Kaikoura, qui est en fait sur une petite péninsule. Et là, même s'il ne fait pas beau, c'est le choc. C'est juste magnifique, je veux même pas savoir à quoi ça ressemble quand il fait beau, ça doit être à tomber la machoire...
En fait tu as en fond des montagnes enneigées qui arrivent directement dans l'océan Pacifique ! C'est hallucinant, elles paraissent gigantesques car tu es vraiment au niveau de la mer.
Donc tu es sur une plage, et tu lèves les yeux et tu vois les montagnes, c'est assez stupéfiant. D'ailleurs ils se vantent de cette proximité , comme quoi tu peux enchaîner ski-surf (avec une combi de plusieurs centimètres :) dans la même journée !
Je me promène un peu dans la "ville" (comme 3000 habitants ici, c'est LA métropole...) et tombe sur "Whale Watch"... Alors Whale Watch est une attraction touristique relativement chère qui te propose de t'emmener en bateau à la rencontre des baleines du coin. J'ai vu d'ailleurs sur le "Korunet" d'Air New Zealand que Whale Watch avait remporté à Londres je ne sais plus quelle palme du tourisme international. Une récompense assez importante je crois.
Pendant quelques secondes, j'hésite : "Truc à touriste", "il n'y a rien à voir", "c'est cher", "je vais être malade dans le bateau" (suis encore traumatisée de la traversée atroce Jersey-France !) et puis finalement c'est parti, le bureau est encore ouvert, je réserve pour l'expédition du lendemain 7h45. Après tout, je suis touriste et si je ne le fais pas, je risque de le regretter !
Puis toute contente, je repars tranquillou pour poser mes affaires à l'auberge.
Mon auberge, c'est "l'Albatross Backpacker", une ancienne poste, toute rose, entourée de rosiers rouge carmen, bien cosy et sympa cette auberge, en plus le mec et la nana de la réception sont vraiment agréables. On papote, je pose mon sac, et repars au centre ville manger un bout dans un resto en bord de mer qui avait l'air somme toute très sympa, "The rocks".
Grosse platrée de moules du coin, depuis le temps que j'en voulais. Les moules de Nouvelle-Zélande sont très connues, elles sont au moins 2 fois plus grosses que celles que l'on connaît. Super bonnes, mais à proscrire si on trouve déjà celles de chez nous pas ragoûtantes avec tous leurs petits organes visibles... Au resto, je mange avec Julie, une québecoise toute fraîche et bien sympatique qui est sur le point de finir son trip de 1 mois en Nouvelle-Zélande. Elle revient d'ailleurs d'avoir whale-watché et a trouvé ça vraiment bien, par contre "prends impérativement des pilules anti-mal de mer" me dit-elle. Ok, je note. De toutes façons avec mon traumatisme de Jersey je comptais déjà en avaler une boîte avant de partir!
Donc après une soirée bien agréable, retour à l'hôtel, et douche car demain je me lève tôt! J'ai tout un programme! Je vais voir des baleines!!!

vendredi 20 novembre 2009

La question du jour...

Au travail, on reçoit tous les jours un résumé de news concocté par l'équipe Com d'Air New Zealand, le mot du big boss (il nous raconte toute sa vie, oui, oui je vous jure !!), ou juste des news qui pourraient nous intéresser, piquées dans différents journaux.
Et l'autre jour... les "internal coms" ont envoyé un email, avec les 2 mots suivants dans le titre : "Robbie" et "Williams"... Alors pour ceux qui connaissent cette partie sombre (futile :) de moi évidemment je clique...
Il s'agit d'un concours en interne ouvert aux 11000 personnes qui travaillent dans la boîte, il faut répondre en 150 mots à une question pour espérer gagner un séjour de 3 nuits dans un hôtel paradisiaque de Sydney et assister à une cérémonie de récompense australienne animée par Robbie Williams.
Alors évidemment j'ai participé, 3 nuits tout frais payé à Sydney ça ne se refuse pas ! Bon pour la petite histoire je n'ai pas gagné, la gagnante s'est rasé les cheveux pour l'occaz... Tu peux pas concourir contre tant d'audace... Et puis je galère déjà à garder les cheveux que j'ai :)
Mais je me disais que je voulais vraiment vous soumettre à vous aussi la question qui nous a été posée (par pure curiosité):
"Si vous deviez gagner une récompense, pour quoi voudriez-vous que ce soit... ?"
Réfléchissez-y et j'attends vos réponses en commentaires ! Bon il n'y aura pas de séjour de 3 jours à Sydney dans les bras de Robbie à la clef mais je suis vraiment curieuse de les lire !

mardi 17 novembre 2009

Nelson - Part 3 et debriefing

Me voici donc revenue à mon auberge de jeunesse en fin de journée rêvant de massage de pieds (ce que tu trouves facilement à Christchurch soit dit en passant, comme il y a une importante influence asiatique).
Il y a un truc assez bête avec le corps humain (enfin au moins le mien), c'est que c'est monotâche. Tu as marché toute la journée, tu as mal au pied, tout ce à quoi tu vas penser c'est de rentrer à l'hôtel et t'allonger. ça va t'obnubiler, anéantir toute autre pensée éventuelle. Tu veux ton hôtel.
Mais une fois les converses enlevées et allongée sur ton lit, tu réalises que t'as faim aussi ! J'irais même jusqu'à dire tu meurs de faim !!
Et te voilà sur ton lit, avec rien à manger, les pieds endoloris, et le snack le plus près à au moins 500m de marche à pied... encore marcher...
"T'aurais pas pu y penser avant Sonia !?!"
C'est reparti, allons chez l'indien à emporter... c'est vraiment fou ce que la faim pousse à faire. Direction l'"Indian Café", c'est assez particulier comme nom je trouve. Ils font des scones au curry ?
Enfin, arrivée là bas, je me rends compte que la carte est tout ce qu'il y a de plus normal pour un resto indien. La nana est super sympa, mais je lutte avec l'accent indien comme d'hab, je repars avec mon nan au fromage et mon poulet je-sais-plus-quoi-ikki.
Bon alors là je dois avouer, que Steve devait avoir raison quand il m'a dit qu'en Nouvelle-Zélande ils avaient la meilleure nourriture indienne au monde... Trop bon.
En mangeant je rencontre 2 allemands et une suissesse. La fille est vraiment courageuse d'ailleurs car elle voyage toute seule partout dans le monde. Après l'Australie, et la Nouvelle-Zélande elle se dirigeait vers l'Asie. Je ne pense vraiment pas que j'en serais capable. Enfin la soirée se passe tranquilou, en plus à 20h je découvre avec joie que le backpacker "Tasman Bay Backpackers" offre un dessert au chocolat gratuit :)
Le lendemain, je n'ai pas vraiment beaucoup de temps. Juste le matin en fait avant de prendre mon avion vers midi.
Je décide de faire un tour dans un parc à 1km de l'hôtel, au "Founders park". Une sorte d'écomusée qui montre la Nouvelle-Zélande telle qu'elle était avec les 1ers arrivants anglais et surtout c'est aussi là où doit se tenir en théorie un marché "vert".
En fait, le marché est surtout un marché jardinage... (ici ils sont à fond jardin, fleurs, arbres il faut le préciser) Pas trop de choses à manger :( j'étais pourtant venue pour ça... :(
Je dois quand même mentionner les cookies et le buns succulent à la boulangerie de dans-le-temps. Les buns sont comme des sortes de brioches enroulées en escargot et fourrées avec plein de beurre (qui coule si c'est bien fait) et d'épices. Trop trop bon...
Déjà le temps de repartir de Nelson.
Andrew m'attend déjà, vous vous souvenez mon super shuttle driver :) !

En rentrant au travail lundi, j'ai discuté de Nelson avec mes collègues de bureau, ils sont tous vraiment géniaux avec moi, toujours à me demander comment était mon week end, ce que j'ai vu, si j'ai aimé etc etc.
Et en fait quand j'ai mentionné ma petite déception quant à la ville en elle même, ils m'ont tous dit que c'était normal. Que ce n'était pas l'Europe ici. Qu'ici une ville est une ville. Souvent toutes faites sur le même modèle d'ailleurs. Qu'une ville n'est rien d'autre qu'un point de départ vers la nature environnante. Que je ne peux pas m'attendre à de la grande architecture, que les villes ont été souvent construites à la va-vite, et apparemment très souvent avec des bâtiments tournés vers le Sud. Comme ça a été bâti par des anglais ils ont fait comme en Europe ! Bon je ne juge pas car j'aurais fait la même bêtise :)
En plus mes collègues m'ont dit que le mieux c'est de faire toute la côte, remonter vers les plages de sables sublimes, et que là je trouverais sûrement encore plus d'artistes qui ont fui la vie chère de Nelson !
à refaire donc ! Et cette fois ci ce sera plage :) J'apprends, tous les jours j'apprends... Et comme ça je serais à même de vous concocter un superbe parcours personnalisé quand vous viendrez !!

dimanche 15 novembre 2009

Nelson - Part 2

Avant de me coucher, je potasse un peu mon guide des artistes ou galeries que je veux voir, pour me faire mon petit parcours du lendemain.
Tout le monde m'a dit que le marché du samedi de Nelson valait le coup, donc ce sera marché le matin, et l'aprem je redescendrai le long de la promenade en m'arrêtant voir certains artistes (surtout l'atelier de Ralph Hetzel qui cloue des mouettes en céramique à l'air débile un peu partout dans Nelson), glander sur la plage et surtout aller au "WOW". Le WOW c'est le "World of WearableArt" dont je vous parlerai un peu plus tard...
Donc c'est parti, j'arrive au marché le matin, en effet, c'est bien cool. Il y a de tout, de la nourriture, des objets d'art, des fringues, de tout. Du stand qui vend que des bottes d'aperges, au stand de massage (ça va avec la réputation zen hippy de Nelson :) de tourtes variées, de poisson fumé, du meilleur peanut butter du monde, en passant par le bijoux en os, aux créations variées de plus ou moins bon goût... J'achète un chapeau en paille à 10kiwi$ pour ma promenade (le soleil tape vraiment ici), goûte tous les délicieux dips, pains, peanut butter et autres qu'on me propose (à l'exception du porridge, car ça avait l'air gore) et repars le ventre plein et toute motivée pour ma promenade.
Le ciel est blanc, les rayons du soleil percent mais la lumière n'est pas top, les photos ne seront du coup pas génial. Et dire que Nelson est connue pour son ensoleillement ! Damn it encore une fois on m'a menti !!
Je me dirige donc vers la plage, prête à marcher plusieurs kilomètres dans un cadre splendide.
Encore une fois elle s'était fait trop de films la cocotte et avait oublié où elle était. Sonia tu es en Nouvelle-Zélande, c'est pas "piéton friendly" ici ! En fait la "promenade" n'est rien d'autre qu'un trottoir en bord de ce qui s'apparente à une nationale. Super... Suis la seule à marcher en bord de mer... Pas découragée, je continue, et m'enfonce dans les collines à la recherche des mouettes de Ralf. En fait quand tu quittes le bord de mer, c'est chouette, tu arrives dans les quartiers chics de Nelson, avec superbes villas, et végétation florissante. J'arrive à l'atelier, en haut de la colline, vue superbe, et plein de mouette, mais pas d'artiste :( en tous cas, c'est sympa où il habite.
Je redescends en bord de mer. Toujours pas mal de trafic et c'est beaucoup plus long que je l'imaginais. J'arrive à Tahunanui Beach. Je ne saurai vous dire si la plage est jolie car le temps rendait la mer et le sable plutôt gris. Pas de bol. Je quitte le bord de mer pour suivre Tahunanui Drive. Là c'est vraiment moche. Et il y a plein de kékés tunning avec des voitures pourries qui font plein de bruit. On a les mêmes à Christchurch. En fait je ne comprends pas trop pourquoi en Nouvelle Zélande les quartiers pas top sont souvent ceux vers la plage (enfin je parle uniquement de Christchurch et Nelson que j'ai pu voir). En France tu paies des milliards pour habiter au bord de la mer ! Ce sont des quartiers résidentiels souvent touristiques ou chicos. Enfin bon, je vous jure que ce WOW museum a intérêt à être bien car mes pieds commencent à en avoir marre !
Après 7km et des détours, mes pieds et moi arrivont au WOW. Encore une fois, le coin genre grandes surfaces et camping n'est pas tip top. Je rentre, et là par contre je suis toute enchantée. Un gros poisson en papier maché ou je ne sais pas quoi m'accueille. Je me rassasie au café du musée avant de commencer la visite, la nourriture est très bonne, pas chère et les nénettes qui servent sont super sympas. Cool.
Bon c'est parti pour l'expo.
Donc déjà je vous explique ce qu'est le WOW. Le WOW est un évènement né dans les années 80 à Nelson créé par Susie Moncrieff. Le but est de créer une oeuvre d'art portable à l'aide de toute sorte de matériaux recyclés, tissus etc etc, tout et n'importe quoi en gros. Chaque année des dizaines (maintenant centaines) d'artistes présentent leurs oeuvres au cours d'un défilé magique et concourent dans différentes catégories pour remporter les 1ères places. L'évènement a pris tant d'importance que maintenant c'est à Wellington, toutes les années, en septembre.
Le musée de Nelson en fait expose les tenues des vainqueurs, ou tout simplement, celles qui valent le coup. La collection change tous les 6 mois.
Suis assez pressée de voir ce qui m'attend. Surtout avec mon penchant pour la mode, et la haute couture. Je passe devant un écriteau, mince, pas d'appareils photos. Tant pis. Et là j'arrive dans l'antichambre du musée. 3 robes grandioses sont présentée devant des fonds noirs. On dirait des robes de marquises. L'une, très géométrique, est faite de fines feuilles de bois vernies, une autre de centaines de feuilles de cuivre pliées façons origami. C'est époustouflant. Autant l'idée, que la réalisation, la présentation. C'est juste magnifique. Là je pousse les portes de l'expo toute pressée.
Je reste bouche-bée. C'est complètement magique. Tu es dans une pièce toute noire, ou seuls sont éclairées les créations. Un petit carroussel tourne et présente une vingtaine de modèles farfelus, et d'une beauté à couper le souffle. Les couleurs, matériaux, je suis restée assise sur la chaise à contempler le spectacle, je ne sais pas combien de temps. Il y a des créations partout. Toutes plus féériques et hallucinantes les unes que les autres. ça brille, ça miroite de milles couleurs, tant de détails à regarder, c'est "breath taking". Je quitte finalement la première salle, et me retrouve dans une salle à lumière noire. C'est beau mais c'est beau ! Toutes ces créations rendues fluorescentes par la lumière noire! Le seul problème de ce musée c'est que c'est trop court. C'est tellement beau que t'en redemandes, et quand c'est fini tu es complètement dégoutée.
Je n'ai malheureusement pas pris de photos à la boutique pour vous montrer car les produits dérivés n'étaient pas à la hauteur de la beauté de cette galerie. Je joins tout de même le lien vers le site internet pour ceux que ça intéresse.
http://www.worldofwearableart.com
Mais je trouve que les photos sur fond noir rendent un peu fades les tenues si excentriques et magiques en vrai.
Je repars du musée en tous cas avec des paillettes plein les yeux. M'en fous si mes pieds me font mal, ça valait le coup.
Mais bon c'est pas tout ça, mais maintenant je suis à 7km de chez moi, et mes jambes n'ont plus envie de marcher. Je croise ce qui s'apparente à des arrêts de bus, mais pas d'horaire. Cool. Me dis qu'en suivant la route je vais bien finir par en trouver un qui a des horaires... Je remonte tout Tahunanui Drive sur plusieurs kilomètres avant d'en trouver un... J'adore Nelson...
Et là je n'y crois pas. Un bus toutes les... 3 heures !! Un samedi !! Heureusement le "prochain" n'est pas dans longtemps, donc je pars en attendant un peu glander sur la plage.
Franchement, j'ai été bête, j'aurais du louer un vélo (il y a pas mal de pistes cyclables), mais je me suis dit stupidement que la marche me procurerait plus d'indépendance, et j'ai compté sur les bus... Mais les bus à Nelson c'est bien simple c'est la misère... un kiwi qui attend le bus avec moi me dit que c'est la ville la plus pourrie de Nouvelle zélande niveau bus... Pourtant c'est la 2ème plus grande ville du Sud (bon ça n'a que la taille de Belfort :)
Enfin j'ai quand même vu des chouettes trucs aujourd'hui, Dominique voulait qu'on danse la salsa ce soir, mais je veux juste un lit et un massage de pied :)

Nelson - Part 1

Vendredi dernier était férié dans le Canterbury, donc j'en ai profité pour m'organiser un petit week-end à Nelson. Tous les kiwis avec qui j'ai pu discuter m'avaient dit que j'adorerais cette ville. En fait Nelson est très connue pour sa communauté d'artistes, plus de 300 artistes dispatchés sur la "Golden Bay" qui englobe Nelson et d'autres hameaux et villages tout du long de la côte. Nelson est pour résumer le fief de la créativité en Nouvelle-Zélande.
La ville est aussi connue pour sa proximité avec l'Abel Tasman Park, un peu plus loin, un parc national splendide et très visité où tu peux faire de la rando, des sports d'extrême, du canoe, ou glander sur une plage de sable fin doré.
Mais comme je ne passe que 2 nuits sur Nelson et que je ne suis pas équipée et pas accompagnée pour de la rando, je décide principalement d'axer ma visite sur le côté culturel et créatif de Nelson (et puis les vins aussi... la région de Malborough est très connue pour ses succulents vins).
Je pars donc de Christchurch vendredi matin, où il fait un temps horrible, à la limite de la tempête, le temps change si vite ici, qu'est ce qui m'a pris de mettre une robe... (j'ai du coincer ma jupe et marcher en canard jusqu'à l'arrêt de bus pour pas que tout Christchurch voit mes fesses... )
Le vol dure en théorie 50min seulement, c'est un petit bi-moteur à hélice et ailes hautes que nous prenons, l'avion est plein. Malgré la courteur du trajet, Air New Zeland nous propose même un petit verre d'eau minérale dans une sorte de pot de yaourt (c'est trop bien Air New Zealand, volez Air New Zealand :) ainsi que des serviettes. Je comprends pas trop mais je ne veux pas manquer de politesse à la jolie hôtesse, donc je prends docilement une petite serviette en souriant. L'avion secoue un peu, le temps est pas top, mais on arrive quand même à distinguer des montagnes magnifiques à travers les cumulos nimbus. J'ouvre mon petit pot de yaourt, petite turbulence et vlan, tout sur la robe. Je me retrouve avec une grosse tâche disgracieuse, et comprends soudain l'intérêt des serviettes...
L'avion est en approche finale de Nelson, la vue par le hublot est magique. Collines verdoyantes, plages dorées et eau turquoise. Je vous mens pas, c'est vraiment turquoise vif. Trop joli.
Arrivée à Nelson, il y a quelques nuages et beaucoup de vent, mais c'est toujours moins pire qu'à Christchurch. L'aéroport est tout petit avec des petits cabbage trees partout, c'est plutôt chouette, il est situé à 7km du centre ville. Bon faut trouver les bus.
Je demande. Il n'y a pas bus. Ok. Seules options, taxi ou "super shuttle". Qui coûtent en tous les cas dans les 15kiwi$ par destination pour le shuttle ou un peu plus pour le taxi. Pas cool :(
En plus comme j'ai pris tout mon temps et glandouillé dans l'aéroport il n'y a personne pour partager les frais avec moi :( Bon tant pis, de toutes façons je n'ai pas trop le choix, je prends le shuttle. Mon chauffeur s'appelle Andrew. Un kiwi de la cinquantaine, l'accent à couper au couteau, mais vraiment sympa. En fait il décide même de faire un tour privé de Nelson à la petite française toute nouvelle. Donc au lieu de m'amener directement à mon backpacker, il me promène, monte sur les collines, me décrit le paysage, les maisons, le prix des magnifiques villas sur la colline (comme un vrai agent immobilier), m'explique à grand renforts de chiffres que les américains ont fait grimper les prix etc etc. Il m'arrête même pour que je prenne des photos, c'est dommage le temps n'est pas très clair. Sinon tu vois très nettement toutes les montagnes en face de l'Abel Tasman Park. Enfin Andrew il cartonne, vraiment sympa de me faire une visite :)
J'arrive enfin à mon Backpackers après ma charmante promenade, tout est ouvert, mais personne à la réception, ils ne reviennent que plus tard. Tant pis, je laisse ma petite valise, un mot et part explorer Nelson.
à peine sortie de ma rue, je tombe sur 2 petites galeries, un petit atelier de bijouterie. Tout est fait main par des artistes locaux, très contemporain, les formes sont trop jolies. J'ai envie de tout acheter, surtout les oeuvres de Claire Allain, mais calmons nous Sonia ce n'est que la 1ère boutique (qui s'appelle Lustre). Donc je suis raisonnable et repars uniquement avec un petit guide riche en photos, vraiment très bien fait de tous les ateliers de tous les artistes locaux.
J'arrive au centre ville, et là je dois avouer que je suis un peu déçue. Avec la description du Lonely Planet, je m'imaginais une ville faite exclusivement des petites maisons victoriennes trop choupinettes, avec des hippies à chaque coin de rue en train de créer dans un petit jardinet fleuri, et des petits cafés charmants où jouer à la dinette, et la plage juste à côté bien sûr. Ben non, le centre ville de Nelson c'est moche. Enfin, c'est pas moche moche, mais c'est pas beau non plus. C'est un peu comme le centre ville de Christchurch. Des maisons carrés avec une sorte d'avancée rectangulaire en béton avec le nom du magasin, et rien qui ne s'assortit vraiment. La loose :(
Bon pour la beauté de la ville on repassera, mais par contre quand tu regardes boutique par boutique, ou gallerie par gallerie, il y en a plein des super chouettes. En effet, il y a beaucoup de créativité. Je m'arrête dans une petite boutique qui attire mon attention "vintage heaven" car ce sont des fringues faites main par une styliste-couturière du coin et des "amies stylistes" à elle, et je veux voir ce qu'ils font. Je flashe sur une robe coupée années 40 avec un tissu superbe. Après un moment à papoter avec la femme qui tient le magasin, on se rend compte qu'on est toutes les 2 françaises. La nana s'appelle Dominique, elle est en NZ depuis maintenant 12 ans et y a vécu moultes aventures. Elle m'impressionne par son dynamisme. En plus elle se sent sûrement investie d'une mission mais décide de me prendre sous son aile. Génial, moi qui arrivait un peu à la ramasse. Elle me dit de repasser quand elle a fini le boulot, on ira boire un verre.
Toute contente je continue ma visite de la ville. Même le design de leur parc "Trafalgar Square" n'est pas top. Je ne comprends pas trop comment c'est possible d'avoir autant d'artistes et que la ville soit si pas très jolie :( En plus la mer est super loin. M'enfin, après quelques galeries à prix exhorbitants je repars rejoindre Dominique pour boire un coup (très bon vin blanc ici...).
Elle me dit alors qu'avec des copains à elle de Nelson ils se rejoignent dans la soirée au "Boathouse" pour manger et que je suis super bienvenue. Trop génial ! Elle me ramène à mon backpackers checher-in rapidos, et nous voici en route pour le front de mer.
Le boathouse est un resto bar qui organise aussi des concerts live. Il est sur la mer, monté sur pilotis. C'est en fait un grand hangar en bois avec une terrasse. La vue de la terrasse est splendide, on voit l'île en face, on entend les vagues, et le soleil se couche. Je vous dis, des fois l'équation du bonheur est simple : la mer + un coucher de soleil + un vin blanc délicieux + un repas tout simple (poisson grillé tout frais) mais avec des produits excellents + des gens super sympas = soirée bien cool. En plus c'est assez fun, comme Dominique a tenu des restos à Nelson, elle connaît la moitié des gens qui passent. De toutes les nationalités. Beaucoup d'expats apparemment à Nelson. La soirée passe avec plein de discussions intéressantes, et.... de mauvaises nouvelles.... En Nouvelle-Zélande, il y a des requins. Oui il n'y a pas que des gentilles baleines, et des mignons dauphins, des phoques dodus, ou des pingouins tout fun. Il y a des requins pour bouffer tout ça. Suis deg :(
Enfin ceci n'est qu'une anecdote bien sûr. Je leur fais part de mes impressions sur Nelson. Apparemment la ville a pas mal changé. Surtout après le 11 septembre, beaucoup d'américains en quête d'un pays safe, chouette et civilisé, avec l'eau qui donne pas la diarrhée, ont acheté sur les hauteurs de Nelson. ça a fait grimper les prix, et une bonne partie des artistes et hippies pour lesquel Nelson était connue ont "fui" la ville, devenue trop cher. Apparemment, Nelson c'était mieux avant :)

jeudi 12 novembre 2009

Petite page de pub...

Pour vous faire patienter pendant le week-end, une petite page de pub :) Moi je serai à Nelson :)
(sur la route de Governors Bay à Diamond Harbour...)

mercredi 11 novembre 2009

Cheers ...

C'est un post un peu spécial aujourd'hui (en même temps comme je ne visite rien il faut bien meubler :) je voulais juste remercier mes lecteurs assidus, de suivre ma petite aventure avec tant d'enthousiasme.
J'ai découvert avec un plaisir immense les premières statistiques de mon blog (un peu comme quand j'avais 4 ans et que je savais que le cadeau entre mes mains était une nouvelle Barbie... Ok j'étais peut-être un peu plus vieille... :) J'ai des visiteurs de tout partout en France (surtout), Suisse, Allemagne, Belgique, Italie, Autriche, Hollande, USA, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande etc. et en moyenne en semaine 20 nouveaux visiteurs par jour, et 50 clics, je vous jure c'est grisant :) Google peut se moquer de moi avec ses milliards de clics par jour mais moi je suis toute fière :) Et j'espère que ça va continuer très longtemps :) Pour vous remercier je vais aller chercher l'inspiration à Tahiti pour vous écrire un article ex-cep-tion-nel :) :)
Franchement ça fait plaisir :) Continuez à venir régulièrement et n'hésitez pas à faire tourner le lien :)

dimanche 8 novembre 2009

Sculpture on the Peninsula - Part 3

By Katz Cowley

By Hannah Kidd

By Hannah Kidd

Sculpture on the Peninsula - Part 2

By Katharina Jaeger
By Hannah Kidd
By Darryl Frost
By David Lloyd
By Juliet Novena Sorrel

Sculpture on the Peninsula - Part 1

Déjà je dois dire que je suis très impressionnée par la créativité des kiwis. Tout le monde m'avait dit "La Nouvelle-Zélande c'est le paradis des sports outdoors", mais en fait c'est aussi le paradis pour quelqu'un de créatif. Je ne me lasse pas de voir toutes ces créations exposées dans toutes ces magnifiques boutiques, au marché, partout. Et ce n'est pas du Made in China ce que tu trouves. C'est fait par des artistes locaux qui ont beaucoup de goût. L'autre soir, Jean m'a présentée à un ami à lui, et comme de par hasard, je suis tombée sur un créatif, une fois de plus. "- Tu fais quoi dans la vie ?" "- Je suis barman au Bedford (ndlr la salle de concert cool de Christchurch), et aussi artiste à mes heures". Et là il me montre des peintures que lui et ses potes ont exposé au "Coca", le musée d'Art contemporain de Christchurch. Tu vois l'influence tagueur, tatoueur dans ce qu'il fait, c'est très bon. Je vois alors au mur, un dessin fait au crayon de papier et aquarelle qui déchire. C'est d'un ami à lui. Franchement, c'est excellent. Le mec qui a fait ça il est juste surdoué, il y a une personnalité qui émane de ce qu'il fait assez impressionnante. Lui aussi a exposé au Coca. Là Tobin (c'est son nom) m'explique assez humblement que les kiwis sont sûrement créatifs, car en hiver il n'y a rien à faire.
Moi je veux bien mais chez nous il y a aussi rien à faire...
Enfin, c'était juste pour vous situer le contexte. Donc j'arrive à Sculpture on the Peninsula, sans trop savoir à quoi m'attendre. En fait j'ai l'impression d'arriver aux Eurockéennes, des mecs en orange fluo nous font faire du rodéo et nous garer dans un champ (ils vont être contents Budget Cars), il y a déjà beaucoup de monde à en juger la quantité de voiture. La musique s'entend jusqu'au parking et est bien cool. En plus le soleil est radieux. ça s'annonce bien :)
10NZ$ l'entrée (5€), c'est pas cher payé. En fait il y a en tout 188 sculptures dispatchées partout dans un lieu magnifique, un grand parc boisi, fleuri et valloné. On est sur les terres d'une ancienne ferme, donc les anciens ateliers, avec les bûches, les forges, les charrues, les outils rouillés ajoutent un charme fou à l'endroit. En fait ça me rappelle Bonvent. D'ailleurs je crois qu'on devrait penser à faire un "Sculpture in Bonvent Feat La Brûlée"...
Il y a des sculputures tout partout, tu peux passer 2 fois au même endroit et découvrir à chaque fois une nouvelle sculputure. Et comme le parc est très grand les sculputures se laissent respirer. J'ai beaucoup pensé à Perrine & Pierre en me promenant. Pierre je crois que tu devrais initier ça en France. Le concept est vraiment génial. En fait c'est comme un festival de musique, sauf qu'à la place des scènes tu as des sculptures. Tu as un stand boissons, café (bien sûr) et nourriture, comme un festival de musique, mais de sculputures. Je suis en tout cas étonnée par l'affluence.
En même temps, le concept est génial, tous les âges sont présents et tout le monde semble apprécier, les petits et les grands. C'est amusant de voir des petits grimper sur une énorme sculpture d'une grosse dame à la pause lascive, sans comprendre trop ce que l'oeuvre signifie, si ce n'est un chouette terrain de jeu.
Dans l'après midi, une troupe d'acrobates se produit. Excellents. Ils ont fait un show impressionnant dans un chêne immense et sûrement plus vieux que toutes les habitations de l'île. Musique envoutante et acrobato-burlesque show excellent. Nan il y a pas à dire, cette expo vaut le coup. En plus les artistes se sont pas moqués du public... Toutes les oeuvres sont à vendre, je crois en plus qu'une partie des bénéfices vont au profit des enfants défavorisés. D'ailleurs les oeuvres dont les prix s'échelonnent entre quelques centaines et plusieurs milliers de kiwi$ se sont arrachées, pour la plupart, comme des petits pains.
Enfin tout ce que j'ai vu m'a vraiment fait oublié mon début de journée pourri. Mais je vous laisse juger par vous même de la qualité des oeuvres présentées, en visitant les sites:
www.sculpturenz.co.nz (la manifestation)
www.theloons.co.nz (la troupe d'accrobates)
Et je vous poste aussi une sélection de photos, mais ça ne vaut pas voir tout ça en vrai. Surtout traverser le pré au mouton, pour monter tout en haut de la colline, pour voir la dernière sculpture exposée et surplomber tout Lyttelton Harbour.
Trêve de blabla, voici les photos, vous noterez l'influence maori. Imaginez tout ça dans un immense parc magnifique...

De la nécessité d'avoir une voiture en Nouvelle-Zélande ou la pire matinée de ma vie...

En théorie, je pensais aller à Kaikoura ce week-end. Kaikoura est un petit village à 2h au nord de Christchurch connu pour ses animaux marins (baleines, dauphins jusqu'aux phoques à poils longs sans oublier bien sûr les pingouins :) et ses fruits de mers... Le crayfish surtout, que mon dico traduit par écrevisse/langouste mais vu le prix je crois que c'est plutôt du homard :)
Par contre pour y aller, le seul bus est à 7h du mat... Pas cool... Ce serait pas mal d'avoir une voiture. De toutes façons, je suis tellement fatiguée vendredi soir que je décide d'y aller dimanche. La journée de samedi passe, et je réalise dans l'aprem que "Sculpture on the Peninsula" c'est ce week end. C'est une manifestation qui a lieu dans Lyttleton Harbour du vendredi au dimanche seulement, j'avais vu pas mal du promo pour l'expo à Christchurch et ça m'avait bien donné envie. Donc plus de Kaikoura, Kaikoura peut attendre, par contre pas l'expo. Confiante je vais sur le site internet chercher comment y aller. Le site me donne vraiment envie d'y aller, en fait ça se passe sur l'immense terrain d'une ferme, la "Loudon Farm" à Teddington dans Lyttelton Harbour, il y a des dizaines d'artistes réunis à avoir créé différentes sculptures qui seront exposées en plein air. C'est la 6ème édition, vraiment chouette, il faut que j'y aille. Mais là le hic, dans la catégorie "How to get there", il n'y a qu'une ligne "25 min drive from Christchurch". F.CK!!
Sms à mes nombreux contacts motorisés de Christchurch (= Jean) mais il bosse. "CH..., PU..., ME..." !
La seule solution qu'il me reste c'est de louer une voiture pour la journée. Il est déjà tard samedi et je commence à me mettre en quête d'une voiture pas chère. Je finis par trouver une compagnie vraiment pas chère et qui répond encore le samedi soir. J'insiste bien sur le fait qu'il me faut une petite voiture et un GPS. "oui oui qu'ils me disent", mais je sais pas pourquoi je le sens pas très bien. Enfin bon pour ce prix on peut pas s'attendre à une Rolls. Il me propose de m'amener la voiture le lendemain à 9h30 au fameux Latimer Square à côté de chez moi. OK, cool.
9h30, en route pour Latimer Square, je suis toute contente, je vais à l'expo :) En plus il fait trop trop beau. 9h40, je m'impatiente, j'envoie un sms au mec. 9h50 des mecs tout chelous se rapprochent... "On peut vous amener quelque part ?" "Non !" Le temps passe et pas de nouvelles, le mec m'appelle, à peine le temps de lui dire de quel côté du parc je suis, ça raccroche.
Qu'il se grouille, j'arrive pas à le joindre, et maintenant il y a beaucoup trop de mecs bizarres qui tournent autour de moi. Finalement le mec me rappelle, son portable était "déchargé" il a du retourner au bureau le recharger pour m'appeler...... ok on dira rien, mais je lui dis qu'il a intérêt à se bouger les fesses parce que c'est la loose ce parc ! "5 minutes" qu'il me dit... ok...
à chaque voiture poubelle qui ralentit, je croise les doigts que ce soit pas ma voiture de loc... Il est maintenant plus de 10h, et toujours pas le gars. Un mec complètement à l'ouest assez dégoutant pour être honnête se rapproche en hésitant de moi, puis me chuchote un truc. "What ?", je suis énervée, j'ai pas de temps à perdre aujourd'hui à faire dans le social avec lui. Il me répète "Are you working...?". Moment de réflexion intense dans mon cerveau, "qu'est ce qu'il veut... ?", et là je réalise "oh putain...il croit que je vends mes services". "Non je travaille pas j'attends quelqu'un !!" il s'en va tout penaud, la queue entre les jambes, c'est le cas de le dire. Je suis à 2 doigts de la crise de nerf. Un de plus et je me casse. Maintenant je comprends ce que voulaient tous les mecs en voiture qui ont ralenti, ouvert leur fenêtre en me demandant "si j'étais ok"...
Et quelques minutes plus tard, une voiture ralentit. C'est le mec des voitures de loc, enfin. Mais là l'horreur. C'est un gros 4*4. Mais comment il veut que je conduise un machin de cette taille dans les routes tortueuses de montagne !!
Là trop excédée je lui tape un scandale, une tirade d'un quart d'heure, qu'il est en retard, que j'ai été abordée par des mecs chelous, prise pour une prostituée, et qu'en plus sa voiture c'est pas du tout ce que je voulais !! Il baisse les oreilles, et propose de m'amener à son magasin pour changer de voiture. J'ai déjà 1h de retard, je suis super énervée...
On arrive à son local, il y a une petite voiture (pourrie) mais on va pas faire la difficile. Je suis à 2 doigts de partir avec, et son collègue arrive "elle peut pas conduire cette voiture, elle est pas assurée (ou immatriculée je sais plus)". J'en ai marre !!
Le mec alors, emprunt de culpabilité, et voyant que je suis à 2 doigts de prendre une batte de base ball et casser ses voitures une par une propose de m'amener chez d'autres loueurs de voitures. Pas plus de chance chez ses potes. J'en ai marre je lui demande de me ramener, que je me débrouillerai. J'avais repéré quelques jours auparavant des loueurs de voiture pas loin de chez moi.
J'arrive chez "Apex kiwi rental", et là, plus de voitures dispos. Plus je galère, plus je veux aller à cette expo, suis presque prête maintenant à prendre un taxi privé pour y aller !! à un moment je me dis que je pourrais peut être aller à Lyttelton en bus, et faire les derniers 10km en stop, mais après c'est risqué pour le retour...
Chez Apex, ils sont quand même cools et m'indiquent l'endroit où sont tous les loueurs de voitures du centre ville, au début de "Lichfield street". Je trottine là bas pleine d'espoir, prête à payer bien plus qu'au début pourvu que la voiture ait un gps, et ne mesure pas 5mètres par 2 !! Je m'en moque, je veux aller à cette expo !! Que je n'ai pas eu un début de journée pourrie pour rien !! J'arrive au paradis des voitures, et là au 2ème loueurs j'ai de la chance. Déjà les nanas sont super sympa, il y en a même une qui a une grosse fleur dans les cheveux qui me met tout de suite de meilleure humeur. Et en plus ils leur restent une voiture ! La jumelle de ma Toyota Corolla qui m'a tant manqué !! J'ai presque envie de sauter au coup de la nana. En plus cerise sur le gâteau elle me demande "Désolée de vous le demander, mais je suis obligée, avez-vous plus de 25 ans ?" Cette fille, je l'adore. La compagnie s'appelle "Budget cars", c'est là que vous devrez tous louer votre voiture quand vous viendrez me voir :)
Finalement tout s'arrange, il est plus de 11h mais j'ai finalement ma voiture chérie, par contre grosse pression sur les épaules de l'expo maintenant, elle a intérêt à valoir le coup ! Et c'est décidé, il me faut ma voiture.

vendredi 6 novembre 2009

Akaroa - Photos



(C'est elle qui voulait tout me manger. Regardez comme elle fait son indifférente, mais en vrai elle se demande comment elle va bien pouvoir me voler mon repas...)


Akaroa

Bon je sais je suis super à la bourre dans mes articles mais c'est que j'ai une vie aussi, je suis une femme très occupée :)
Donc l'article que je m'apprête à écrire est sur un week-end il y a 2 semaines, quand j'avais encore ma super voiture. Ce matin du samedi, je me réveille et reçois un sms d'un ami kiwi que vous connaissez tous sûrement :) au moins de nom :) "So what are you up to today ? Fish & Chips on the beach :) ?"
Ben c'est que c'est pas une mauvaise idée tout ça... Je pourrais aller à Akaroa en fait... Il faut savoir déjà que si tu es français dans cet endroit du globe, tu entendras inlassablement des "tu devrais aller à Akaroa, c'est un petit village français". Bon déjà rien que le nom me faisait douter sur la françaisitude du lieu... Mais bon, il paraît qu'Akaroa c'est chouette, et puis c'est pas grave si ça n'a de français que même pas le nom, je n'ai pas fait 20000km pour visiter un village français :)
Donc Akaroa est un petit village de la Banks Peninsula. Il me semble déjà vous avoir raconter qu'en gros la Banks Peninsula est une petite péninsule (des fois de l'anglais au français il faut pas chercher très loin :) faite par des anciens volcans je crois et avec une multitude de petites baies.
Akaroa est dans l'une d'entre elle.
Donc je prends ma regrettée Toyota Corolla v1.8 et c'est darty mon stevy :)
Mon Tom-tom m'annonce un peu plus de 1h15 pour 80km. C'est bizarre. Mais bon, je ne me pose pas plus de question et démarre la voiture. Je me dirige donc vers le Sud, sors rapidement de Christchurch, traverse des plaines et tout roule. La route est vraiment large, déserte et tu peux rouler à 100km/h. Mais en fait j'ai remarqué que les gens roulent globalement moins vite, ils sont vraiment tout cools en fait. Et même moi, je suis presque heureuse d'être derrière un véhicule lent, car il faut bien l'avouer, la route est trop jolie.
Je contourne les collines de la péninsule qui commencent, il y a un lac à ma droite, mais en fait comme t'es au niveau de la mer, tu ne le vois pas.
Franchement ça roule trop bien, mon Tom-Tom doit avoir un problème car à ce rythme là j'arrive dans 30min. J'arrive à "Little River", passe dans de longues allées d'arbres magnifiques et juste après, changement de décors... ça monte... ça tourne et ça monte. La route n'est pas bien large, et les garde-fous, ils connaissent pas. ça grimpe, ça grimpe, serpente et grimpe encore. Il y a des pairies tout autour de moi. Je m'arrête pour prendre des photos des collines puis continue. Mon Tom-Tom souvent se perd et me fait aller dans le champ (enfin vous comprendrez bien que je ne l'ai pas écouté...). ça monte encore, je commence à me demander où est-ce qu'ils me font aller. Et là, passage du col.... Une vue à couper le souffle sur toute la baie d'Akaroa. C'est beau mas c'est beau !! La lumière en Nouvelle Zélande est juste splendide... Làa je commence à redescendre les collines en prenant tout mon temps.
Arrivée en bas en fait, il faut encore contourner toute la baie pour se rendre à Akaroa, situé en face. Mais c'est vraiment trop joli, tous ces ravissants "cabbage trees" au bord de la mer (la photo noir & blanc postée précédemment sur le blog vient de là). Qu'est ce que c'est chouette !!
Et puis finalement, arrivée tranquille à Akaroa. En fait Akaroa c'est surtout une route au nom très original "Beach Road" :)
Il y a pas mal de monde, on se croirait dans une petite station balnéaire trop mignonne. En fait en plus il fait beau, et c'est un week end de 3 jours, donc il y a pas mal de kiwis en week end. C'est une destination assez prisée, car en fait c'est l'un des villages les plus faciles d'accès de la baie. Ben qu'est ce que ça doit être les autres...
Donc je gare ma voiture et c'est parti pour une promenade en front de mer à la recherche de Fish & Chips, parce que bon, c'est bien sympa les jolis paysages, mais j'ai surtout fait la route pour manger ! :)
Donc là promenade sur le front de mer. café - resto - [...] -café - resto. Et là tout à coup, mon Fish & Chips qui se vante de faire parmis les meilleurs Fish & Chips au monde ! (ou de Nouvelle Zélande me rappelle plus :) En tout cas il y a beaucoup de monde et ils ne chaument pas, c'est bon signe. T'as plusieurs choix, du F&C basique, au "complet" avec saucisse (mais ourquoi rajouter des saucisses :( ?), et il y en a même un "Seafood". Pareil qu'un F&C normal, mais avec toute sorte de seafood bien fraîche (crabe, crevettes, St Jacques énormes, Moules gigantesques etc.) mais quand même frite... On va pas manger sain non plus :)
Je repars donc avec mon petit emballage polystyrène sur la plage (enfin le muret). Vraiment super bon, et même pas cher... Je mange en admirant la vue splendide qui s'offre devant moi... Je crois que la mission de la journée est accomplie :) Il me reste quand même quelques frites que je n'arrive pas à finir, et une mouette fait semblant de traîner sans but dans le coin, mais je l'ai bien vue qui se rapproche qui se rapproche en pas chassés. Amusée, je lui lance une frite (enfin lancer ne s'appelle plus lancer quand la mouette est à 20 cm de toi :) Et bien mal m'en a pris, un car de mouettes déboule ! C'est l'anarchie la plus complète, je suis encerclée et là un sale gosse arrive en courant et hurlant en direction des mouettes. Je lache ma frite. "Et merde". Juste la temps de me baisser avant qu'un nuage de mouettes effrayées me rasent la tête. "Sale gosse - y a des coups de pied au derrière qui se perdent..."
Le repas fini, je décide de glandouiller un peu dans les petites boutiques, j'en avais vu une toute particulièrement qui avait l'air génial. Je ne me rappelle plus du nom, il m'a donné une carte il faut que je la retrouve. Déjà un kiwi vintage de 60cm, tout élimé datant des années 60 t'accueille dans la boutique. La boutique est vraiment trop chouette, les kiwis sont vraiment vraiment créatifs. Ce genre de boutiques prolifère ici. Tu trouves un mélange d'oeuvres d'artistes locaux et de choses importées, ou du vintage. Enfin c'est vraiment chouette. je pourrais rester des heures à regarder tout tout en détail. Et là mal de ventre soudain. Grosses crampes. Je dis au mec qui tient la boutique que je dois m'assoir. Pendant 5 minutes je me mets à soupçonner le Fish & Chips mais en fait le matin j'avais déjà eu des crampes similaires. Je sais pas trop pourquoi. Donc le Fish & Chips est hors de cause. D'ailleurs le mec me le confime. "La seafood ici elle est super fraîche". Donc le monsieur kiwi, la quarantaine, m'installe derrière dans l'arrière boutique, me sers à boire, et ouvre les fenêtres pour me ventiler un peu. Et en fait après il s'assoit et commence à me poser pas mal de question. Et de fil en aiguille on papote on papote. Il semble impressionné par ma démarche de venir seule ici, il trouve ça courageux, alors que moi, je ne trouve pas ça bien difficile la Nouvelle Zélande. Il y a pire comme pays :) !
En fait je ne sais pas combien de temps je suis restée mais c'était bien sympa. Je pense par contre que le monsieur n'a pas du faire beaucoup d'affaire cet après midi, et c'est sûrement fait piquer 2 ou 3 trucs car les clients devaient crier pour qu'il vienne :)
De mon côté ça va mieux donc je repars me promener. M'arrête prendre un café dans un café avec une vue à tomber par terre. Tu t'imagines avoir une grande baie vitrée chez toi qui donne sur la mer avec les collines en face... ? C'est pas mal...
Je discute avec pas mal de monde. Surtout des commerçants qui aiment vraiment les français. Ils me disent tous qu'en fait Akaroa n'est pas du tout français. Ils essaient de relancer les cours de français mais personne ne parle la langue. Ce fut français il y a plus d'un siècle.
Par contre je tombe sur une petite boucherie très très française comme vous pouvez le voir :)
Ce qui est trop drôle en plus c'est qu'ils prennent des noms français et les mélangent sans aucun sens du genre une auberge de jeunesse "chez la mer" :)
On me dit aussi qu'en été c'est vraiment très chargé. Qu'en fait il faut aller se perdre dans les autres baies plus dures d'accès pour être plus tranquille. En fait je crois que novembre est une belle saison pour visiter. Il ne fait pas chaud chaud mais c'est vraiment joli, c'est très vert, très fleuri, et il y a peu de touristes.
Enfin bon trêve de blablabla. Je vous poste les photos dans un 2nd article, ça vaut plus qu'un long discours :)